Depuis que WikiLeaks s'est fait connaître du grand public en diffusant de nombreux documents confidentiels, allant des télégrammes diplomatiques des États-Unis en passant par des documents militaires concernant les guerres d'Irak et d'Afghanistan, le site lanceur d'alerte a suscité bien des vocations à travers le monde. On ne compte plus les clones de WikiLeaks qui ont émergé depuis 2009.
Certains de ces services sont entretenus par des rédactions, tandis que d'autres sont animés par des activistes. Citons ainsi, parmi les plus connus, Frenchleaks (Mediapart), Al Jazeera Transparency Unit (Al Jazeera), SafeHouse (Wall Street Journal), RuLeaks, BalkanLeaks, IsraeliLeaks, BrusselLeaks ou encore OpenLeaks, un site ouvert cette année par un ancien collaborateur de Julian Assange.
Tous ces sites web fonctionnent sur le même principe. Un informateur lambda envoie des documents confidentiels au site web, via un espace sécurisé et anonyme. Une fois réceptionné, le document peut être directement publié, en brut et sans aucune analyse, ou faire l'objet d'une enquête et d'un travail journaliste. Ce processus permet notamment de masquer les noms de personnes dont la sécurité pourrait être compromise.
Dans un cas comme dans l'autre, l'activité de ces sites dépend de la participation des lanceurs d'alerte. HackerLeaks, un nouveau venu, souhaite visiblement se détacher de ce schéma. Plutôt que d'attendre que des informateurs se manifestent, l'équipe derrière HackerLeaks souhaite apparemment provoquer les fuites de documents, en s'appuyant notamment sur des hackers.
Avec ce service, les hackers n'auraient alors plus besoin de publier eux-mêmes leurs exploits, sur Pastebin notamment. Il leur suffirait de passer via la plate-forme HackerLeaks, qui se charge de l'analyse et de la publication des données récupérées. Ces dernières peuvent être des bases de données, des courriers électroniques, des failles de sécurité ou encore des documents spécifiques.
L'émergence de HackerLeaks fait écho au rapprochement, il y a quelques jours, de LulzSec et d'Anonymous. Les deux mouvements semblent disposés à concurrencer WikiLeaks, qui laisse beaucoup d'activistes sur leur faim. En passant de l'ombre à la lumière, WikiLeaks a en effet procédé à quelques modifications dans sa politique de publication, distillant au maximum ses scoops pour garder l'attention médiatique.
"Nous voulions fournir notre propre solution, nous faire une place sur le marché de la fuite et peut-être jouer un rôle unique si nous le pouvons" a commenté l'un des initiateurs du projet, cité par Forbes. Celui-ci a assuré que le site en lui-même ne fait rien de répréhensible, puisque il ne participe à aucun acte de piratage. En revanche, HackerLeaks va simplement placer les informations obtenues en ligne.
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