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Jeudi dernier, une jeune fille a été blessée d’un coup de feu tiré dans l’abdomen, lors d’une soirée entre amis organisée dans l’appartement d’Alain Delon à Genève. Son fils Alain-Fabien Delon, âgé de 17 ans, se trouvait dans l’appartement au moment des faits, mais l’acteur assure que celui-ci n’a pas tiré. « Ils ont trifouillé, manipulé une arme, je ne sais quoi, et le coup est parti« , a expliqué Alain Delon au journal suisse Le Matin. C’est semble-t-il d’une arme qui aurait dû être détenue dans la maison de campagne de l’acteur à Douchy, près de Paris, que le coup a été tiré.
Interrogé pour connaître ses explications, Alain Delon a son idée. Qui n’est pas l’éducation qu’il a donné à ses enfants, ni la mauvaise surveillance des armes qu’il entrepose dans sa maison de campagne. La responsabilité est forcément à chercher ailleurs. « Avec les jeux vidéo ultraviolents, Facebook, Internet et tout le reste, nos enfants vivent en permanence dans le virtuel. C’est vachement grave« , répond-t-il. « Moi je n’ai pas connu ça. Qu’est-ce que ça va donner dans vingt ans ?« .
Peut-être que dans vingt ans, les parents qui sont les jeunes d’aujourd’hui ne chercheront pas à fuir leurs responsabilités, ou à trouver un bouc émissaire à ce qui n’est peut-être qu’un malheureux fait divers, comme il en existait aussi il y a vingt ans. Peut-être aussi arrêteront-ils de considérer que les jeux vidéo et internet sont la mère de tous les maux.
Nadine Morano aussi, récemment, dénonçait les jeux-vidéo comme un facteur de la montée de l’ultra-violence chez les jeunes. Mais les études ne corroborent pas cette explication trop rapide. Au contraire. Une étude dont les résultats ont été publiés au mois d’avril dernier indique même que « les jeux vidéo violents conduisent à une diminution des crimes et délits violents« , parce qu’ils permettent aux joueurs d’exprimer une violence qu’ils exprimeraient sinon sur des victimes réelles.
Dans son interview, Alain Delon explique que « (ses) fils se croient au cinéma« , qu’ils ont du mal à distinguer entre leur père et les personnages qu’il incarne dans Le clan des Siciliens, le Gitan ou Mort d’un pourri. « Je suis un personnage de fiction à l’écran. Mes fils ont grandi avec cette image-là (…) Pour eux, le supervoyou ou le superflic, c’est papa ! Les parents portent leur part de responsabilité, mais ce n’est tout même pas de ma faute si je suis ce que je suis« , dit-il. Mais peut-être ses enfants auraient plus de facilité à distinguer si l’acteur ne possédait pas chez lui les armes employées par ses personnages à l’écran ? Car au final ce ne sont pas les jeux vidéo ou internet qui ont permis au coup de feu d’être tiré, mais bien l’arme réelle détenue par Alain Delon.
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