Comme aux États-Unis, la popularité de Facebook progresse chez les enfants français de moins de 13 ans. Une enquête a montré que près de 20 % d’entre eux ont déjà ouvert un profil sur le réseau social américain. Celui-ci interdit pourtant l’ouverture d’un compte pour un internaute âgé de moins de 13 ans.

Plus que jamais, Facebook s’impose comme la plate-forme sociale incontournable sur le web. Tandis que de nombreux internautes français sont déjà inscrits sur le site communautaire, une enquête menée par TNS Sofres s’est penchée sur les habitudes sociales en ligne des enfants de moins de 13 ans. Il ressort que près de 20 % des 8 – 12 ans possèdent un profil sur Facebook, loin devant Skyrock ou MySpace.

Dans la majorité des cas, il semble que l’inscription des plus jeunes sur Facebook se fait avec l’assentiment des parents. 97 % des 8 – 12 ans ayant un compte sur le site communautaire ont en tout cas assuré que leurs parents étaient au courant. La surveillance des parents n’est en revanche pas systématique. 55 % des parents surveillent les activités en ligne de leurs enfants (« un peu » pour 44 % et « beaucoup » pour 11 %).

Facebook interdit pourtant l’inscription des mineurs de moins de 13 ans. « Les enfants de moins de 13 ans ne doivent pas s’inscrire sur Facebook ni nous fournir d’informations personnelles les concernant. Si nous apprenons avoir recueilli de telles informations personnelles d’un enfant de moins de 13 ans, nous supprimerons ces informations dans les plus brefs délais » est-il indiqué dans la politique de confidentialité.

L’étude de TNS Sofres est à rapprocher d’une autre enquête, cette fois menée aux États-Unis. Il a été découvert que 46 % des enfants de 12 ans et 62 % des enfants de 13 ans ont ouvert un compte sur le réseau social américain. Malgré les règles mises en place par le site communautaire, il semble impossible pour Facebook d’agir en amont pour exclure les plus jeunes, qui veulent eux aussi retrouver leurs contacts sur Facebook.

Face à ce flux continu de nouveaux arrivants, Facebook pourrait bien être forcé de changer de braquet pour s’adapter à la réalité. Au lieu d’édicter des règles que ne lisent pas les mineurs lorsqu’ils s’inscrivent, le réseau social pourrait revoir sa politique de confidentialité et accompagner le mouvement en déployant par défaut des réglages très sécurisés sur les profils des mineurs.

Ainsi, le site se mettrait du même coup en conformité avec les recommandations de la Commission européenne. Deux points sont particulièrement essentiels pour protéger les mineurs. Le premier est de garantir que les profils des mineurs ne sont accessibles qu’aux personnes figurant sur leur liste de contacts approuvés. Le second concerne les fonctionnalités de contact. Seuls les amis déjà approuvés par le mineur devraient pouvoir envoyer des messages.

Des dispositions d’autant plus nécessaires que, selon l’enquête TNS Sofres, 90 % des mineurs donnent leur vrai nom, 88 % publient au moins une photo personnelle, 67 % indiquent leur établissement scolaire et 27 % communiquent leur adresse postale.

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