Jusqu’où ira Donald Trump ? La victoire du candidat républicain en novembre 2024 avait été très bien accueillie par le secteur boursier, qui avait pulvérisé une série de records. Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, le président américain multiplie les décisions controversées. La bourse chute sur tous les continents, avec des baisses d’une ampleur inédite depuis l’annonce de nouvelles taxes douanières le mercredi 2 avril, qui concernent la quasi-totalité de la planète. Le monde économique anticipe désormais un nouveau « lundi noir » le 7 avril, en référence au krach d’octobre 1987.
Lundi 7 avril, les marchés se sont effondrés en Asie et en Europe dans des proportions inédites depuis plusieurs années. Wall Street pourrait connaître une chute similaire, à son ouverture à 15h30, et entraîner l’Amérique dans une crise financière. Donald Trump refuse de revenir en arrière et nie la réalité, en prétendant que l’économie n’a jamais été aussi forte et que cette situation est provoquée par son prédécesseur.

En Asie, les grands groupes tech s’effondrent malgré une actualité positive
L’économie mondiale se dirige-t-elle vers un krach boursier ? Les courbes ne sont pas rassurantes. La situation actuelle était jusque-là comparée à la crise du covid, mais les économistes commencent à voir plus loin. Certains anticipent une chute dans des proportions colossales, potentiellement comparables à la crise de 1987. La situation reste néanmoins différente : ce qui provoque l’effondrement de la bourse est la décision politique de Donald Trump d’attaquer l’économie mondiale et le libre échange. Tout peut encore être annulé.

En attendant, les marchés d’Asie, qui ouvrent avant Wall Street, ont connu un avant-goût de ce fameux lundi noir :
- Hong Kong : -13.6%
- Taïwan : -9.6%
- Japon : -9.5%
- Singapour : -8%
- Chine : -7%
- Australie : -4,2 %
En Europe, la crise financière est aussi intense. Après de grosses baisses en fin de semaine dernière, la bourse de Francfort a dévissé de 7,86 % à l’ouverture, celle de Londres de 5,83 % et Paris de 6,19 %. Toutes les principales actions sont en baisse.

Le secteur des nouvelles technologies est particulièrement concerné par la crise actuelle. Les géants américains ont perdu des centaines de milliards de dollars la semaine passée, et leur chute pourrait s’accélérer dans les prochaines heures. Derniers exemples en date : Nintendo (-7,85 %) et Sony (-10,04 %). L’industrie du jeu vidéo se porte bien, la Switch 2 vient d’être annoncée avec des précommandes a priori records, mais les deux acteurs japonais ne résistent pas à la crise. D’ailleurs, à cause des tarifs douaniers, Nintendo a pris la décision de repousser les ventes de sa console aux États-Unis.
Donald Trump peut arrêter la crise, mais le fera-t-il rapidement ?
Si les tarifs sont bien appliqués (à partir du 9 avril), toute l’économie mondiale pourrait être surtaxée. L’Europe et la Chine préparent déjà leurs réponses, qui pourraient encore plus ralentir le marché. La fabrication de certains appareils pourrait devenir ultra-coûteuse, avec des prix de vente contraints à augmenter.
Donald Trump peut-il encore reculer ? Le président américain ferme la porte pour l’instant. Mais, dans son propre clan, l’opposition se manifeste de plus en plus. Même Elon Musk, qui est très peu critique sur son action, appelle à une zone de libre-échange avec certains territoires, dont l’Europe (pour ses propres business, évidemment). La situation pourrait s’améliorer dans les prochaines heures, mais rien ne dit que la crise ne continuera pas.
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