Fin de la récréation virtuelle pour les quelques 143 000 prisonniers américains détenus dans l’État de Californie. L’administration pénitentiaire locale (California Department of Corrections and Rehabilitation) a pris la décision de surveiller avec beaucoup plus d’attention les activités en ligne des détenus, notamment sur les réseaux sociaux. Le CDC&R veut en particulier les empêcher de se connecter à Facebook.
Le but du CDC&R est de préserver la tranquillité des victimes ou de leurs familles. L’administration pénitentiaire craint en effet que certains détenus transmettent des messages à l’extérieur ou menacent des victimes et leurs familles. « Cette nouvelle coopération entre les autorités et Facebook aidera à protéger la communauté et permettra d’éviter de nouvelles victimes » ont justifié les autorités.
À l’origine de cette décision, l’explosion du nombre de téléphones portables introduits dans les prisons. Depuis quelques années, le CDC&R est confronté à un afflux de plus en plus important de mobiles. En 2006, 261 appareils ont été confisqués par les gardiens. Mais au cours des six premiers mois de cette année, c’est 7 284 téléphones qui ont été saisis. Une situation intenable qui a poussé l’administration à revoir son approche.
Ainsi, puisqu’il n’est pas possible de bloquer totalement les communications des prisonniers en aval, en empêchant l’introduction des téléphones dans l’enceinte de la prison, il a été décidé d’intervenir en amont en coopérant directement avec Facebook. Les comptes seront signalés par le département de correction et de réhabilitation et Facebook se chargera ensuite de les suspendre.
Tous les comptes ne seront pas concernés. Seuls ceux ayant une activité au moment où leurs propriétaires sont incarcérés seront suspendus par le réseau social. Et cela, même si le compte du prisonnier est tenu par un proche. L’objectif du CDC&R n’est donc pas d’empêcher les détenus d’avoir des activités sociales en ligne, mais celles-ci ne pourront reprendre qu’une fois la peine purgée.
( photo : CDC&R )
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