Alors que le Royaume-Uni a connu sa première nuit de calme depuis le début des émeutes, le rôle des réseaux sociaux et des logiciels de communication au cours de ces troubles fait débat outre-Manche. Si Twitter a dans un premier temps été évoqué dans les médias, c’est désormais le BlackBerry Messenger qui est pointé du doigt dans la presse. Le service de messagerie instantanée aurait joué un rôle-clé dans les saccages à Londres.
Signe que la classe politique prend cette hypothèse très au sérieux, le premier ministre britannique David Cameron a déclaré ce matin devant le parlement qu’il songeait à interdire aux fauteurs de troubles présumés l’accès à certains services en ligne. L’objectif du gouvernement étant d’empêcher les pillards et les casseurs de s’organiser via les réseaux sociaux ou en s’envoyant des SMS.
« La libre circulation de l’information peut être utilisée pour de bonnes choses. Mais elle peut aussi l’être pour de mauvaises raisons. Et lorsque des personnes utilisent les réseaux sociaux pour organiser des actes de violence, nous devons les arrêter » a expliqué le premier ministre, qui a évoqué précédemment un éventuel recours aux forces armées pour ramener le calme dans la rue.
« Nous travaillons donc avec la police, les services de renseignement et l’industrie high tech pour voir s’il serait souhaitable de bloquer les communications sur ces sites web et applications quand nous savons que des individus les utilisent pour attiser la violence, le désordre et la criminalité » a-t-il ajouté. Aucune mesure concrète n’est pour le moment avancée, dans la mesure où la faisabilité d’une telle proposition doit encore être évaluée.
D’après une étude de l’Ofcom, le régulateur des communications du Royaume-Uni, citée par le Guardian, les smartphones BlackBerry sont particulièrement prisés chez les jeunes. 37 % des adolescents britanniques en possèdent un. L’un des facteurs de son succès est la gratuité des messages envoyés et reçus via le BBM. Un avantage certain par rapport au SMS.
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