Cela fait plusieurs mois que Wikileaks n’a pas publié de nouvelles révélations d’envergure, et le plus gros coup annoncé par le site de Julian Assange ne devrait jamais voir le jour.
Daniel Domscheit-Berg, ancien porte-parole de Wikileaks, a expliqué au journal allemand Der Spiegel qu’il avait intégralement détruit plus de 3 500 documents inédits, avant de quitter le site pour fonder l’alternative OpenLeaks. Il l’aurait fait pour « s’assurer que les sources ne soient pas compromises« , estimant que Julian Assange ne fournissait les garanties de sécurité suffisantes.
Parmi ces documents obtenus par Wikileaks entre janvier 2010 et août 2010 auraient figuré une copie de la « no-fly list » des Etats-Unis (la liste des individus interdits de trajets aériens), des accords d’interception des Etats-Unis avec une centaine « d’entreprises d’internet », 600 e-mails du NPD, et surtout 5 Go de documents sur Bank of America.
Wikileaks avait annoncé détenir des documents internes explosifs de Bank of America, qu’il n’a finalement jamais publiés. On sait aujourd’hui pourquoi. La banque américaine avait réagi en commandant un plan anti-Wikileaks, et en tentant de minimiser la visibilité des informations. C’est finalement par Anonymous que les révélations sont arrivées, en mars 2011, sans que l’on sache s’il s’agit des mêmes documents que ceux qu’avait obtenu Wikileaks.
Dans un long communiqué, Julian Assange ne confirme pas (mais ne dément pas non plus) les propos de son ancien collaborateur, qu’il dépeint comme un complice des autorités militaires américaines. Il explique que Daniel Domscheit-Berg, après avoir été suspendu en août 2010 de ses fonctions pour avoir enfreint des règles de sécurité et de confidentialité, a convaincu un autre administrateur système de Wikileaks de lui fournir « les clés et les données d’une large quantité » de documents encore non publiés.
Alors que ces explications peuvent profondément porter atteinte au crédit de Wikileaks, Julian Assange dit devoir ces explications « pour que les sources puissent faire leur propre évaluation des risques » lorsqu’elles envoient des documents au site nordique.
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