Le 1er juillet dernier, la Suède mettait en vigueur sa transposition de la directive européenne sur le droit d’auteur dans la société de l’information (EUCD). Particulièrement sévère, elle va jusqu’à interdire le téléchargement de contenus protégés par le droit d’auteur, là où l’Europe considère généralement qu’il s’agit de copie privée. Un mois après, le bilan est sans appel : la loi n’a aucun effet.

Les fournisseurs d’accès suédois semblent unanimes. La loi récemment introduite dans le corpus législatif nordique n’a aucun effet sur le comportement des internautes ou sur leur bande passante. « A en croire nos chiffres, rien ne s’est passé« , commente ainsi un ingénieur de Netnod, le principal FAI du pays.

Le journal The Local souligne que le manque d’effet est dû en partie à l’absence de mise en application des nouvelles lois par les autorités. Il cite ainsi un agent de la cellule Nouvelles Technologies de la police suédoise, qui indique que le piratage sur les réseaux P2P n’est pas leur priorité du jour. « Nous nous concentrons en priorité sur d’autres crimes, comme les crimes de violences sérieures, la pédophilie et les crimes de drogues« , raconte ainsi le policier.

Si la police suédoise est prête à enquêter si elle reçoit des rapports précis, il n’est pas question pour le moment d’être actif dans la recherche des délits de téléchargements sur Internet. Très peu de risques d’être arrêté pour avoir téléchargé illégalement le dernier hit à la mode.

« C’est quelque chose de culturel« , explique l’agent. La Suède s’est construite avec des lois sur le droit d’auteur particulièrement laxistes, et il sera difficile de la faire changer. Aujourd’hui environ un Suédois sur dix télécharge des fichiers protégés sur Internet, et ça n’est pas prêt de changer.

Que l’industrie se rassure, les signes sont quand même au vert. InProdicon, un fournisseur de musique en ligne légale, signale une augmentation du nombre de ses clients de 5 à 8% toutes les semaines, depuis le mois d’avril.

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