C’est une stratégie de plus en plus mise en œuvre par les ayants droit et les organismes chargés de défendre la propriété intellectuelle. En plus de mettre la pression sur les sites diffusant des contenus illicites et de menacer les internautes avec la riposte graduée, qui se déploie petit à petit dans le monde, les tenants d’un droit d’auteur exclusif appellent désormais les services de paiement en ligne à se mobiliser contre le piratage.
Dernièrement, c’est l’association responsable de la protection des droits de l’industrie du divertissement aux Pays-Bas (BREIN) qui s’est illustrée sur la question. Interrogé la semaine dernière par la presse locale, le directeur du BREIN, Tim Kuik, a confié que des négociations ont été engagées avec PayPal et iDeal (un service néerlandais du même acabit).
Objet des discussions ? Évoquer le financement des sites ?uvrant pour la diffusion des contenus piratés et réfléchir aux moyens d’y mettre un terme. Le but du BREIN est de rallier les services de paiement en ligne dans la croisade qu’ont engagé les industries du divertissement contre le piratage. Le BREIN espère que les administrateurs de ces sites n’auront plus les ressources pour entretenir leurs serveurs.
L’agence en charge de la lutte anti-piratage aux Pays-Bas ne devrait pas avoir trop de difficulté à obtenir le soutien de PayPal, dans la mesure où celui-ci coopère déjà avec l’IFPI. La stratégie n’est de toute façon pas nouvelle, puisque depuis la fin de l’année 2010, la MPAA et la RIAA cherchent à appliquer aux sites pirates ce qui a été fait avec Wikileaks : l’asséchement des finances.
Dans cette affaire, les différentes instances dédiées à la défense de la propriété intellectuelle pourront compter sur le soutien d’une partie de la classe politique américaine. La proposition de loi COICA (Combating Online Infringement and Counterfeits Act) en est la preuve. L’une des clés avancées par le texte pour contrer le piratage réside justement dans la coopération des services de paiement en ligne.
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