Un rapport de la Commission européenne pointe les lacunes des États membres en matière de protection des mineurs utilisant des services audiovisuels et en ligne. Bruxelles préconise une série de mesures destinées à améliorer la sécurité des plus jeunes. Neelie Kroes, commissaire européenne en charge du numérique, présentera d’ici la fin de l’année sa stratégie.

La Commission européenne a publié mardi un rapport sur la protection des enfants dans le monde numérique. Dans le document, l’instance exécutive de l’Union constate en préambule que les États membres ont fait des efforts notables pour mettre en œuvre les recommandations européennes. Cependant, si la protection des mineurs utilisant des services audiovisuels et en ligne se renforce, les mesures prises restent insuffisantes.

Bruxelles entend donc corriger le tir. Dans un communiqué, la Commission expose ainsi trois premières pistes destinées à faire du net un espace de confiance et de sécurité pour les mineurs. La première idée vise les fichiers illicites et préjudiciables. La Commission souhaite une meilleure communication autour des permanences téléphoniques, chargées de contrôler certains contenus qui leur sont signalés.

Ces permanences participent à la recherche de la source des fichiers signalés et, s’il s’agit de contenus illicites ou préjudiciables, elles peuvent ensuite les notifier aux autorités compétentes. La Commission européenne ajoute qu’il est par conséquent nécessaire de renforcer les infrastructures de soutien afin que la suppression des éléments illicites soit la plus efficace possible.

Du côté des réseaux sociaux, l’accent doit être mis sur la protection de la vie privée. Cela passe en particulier par une sensibilisation accrue aux risques inhérents à ces espaces et aux méthodes pour les réduire. En juin, la Commission européenne avait fait part de sa déception quant au niveau général de protection conféré par les sites communautaires européens et américains.

La dernière suggestion porte sur les jeux vidéo en ligne. Bruxelles se dit favorable à la généralisation des systèmes de classement en fonction de l’âge, comme le Pan European Game Information (PEGI). Il est également souhaitable d’établir des codes de conduite afin de sensibiliser les détaillants à ces classements. L’objectif étant d’empêcher un jeune joueur de mettre la main sur un jeu inadapté à son âge.

Réagissant à la publication de ce rapport, la commissaire européenne en charge de la politique numérique de l’Union veut « d’urgence passer à la vitesse supérieure » pour enfin offrir un cadre protecteur pour les enfants « dans ce monde numérique en évolution constante« . Une communication en ce sens doit être présentée d’ici la fin de l’année par Neelie Kroes.

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