Alors qu’en Europe Facebook a décidé de faire appel d’une décision d’une autorité administrative allemande qui lui interdit d’exploiter les données personnelles collectées pendant des années par WhatsApp, la justice indienne obtient satisfaction. Après avoir dans un premier temps indiqué qu’il ne se plierait pas à la décision, Facebook a finalement fait savoir jeudi qu’il se conformerait à un jugement de la Haute Cour de Delhi, qui a estimé illicite le transfert de données entre WhatsApp et sa maison-mère Facebook.
« WhatsApp se conformera à l’ordonnance de la Haute Cour de Delhi. Nous avons l’intention de procéder aux mises à jour des politiques de vie privée et des conditions d’utilisation, conformément à l’ordonnance de la Cour », a ainsi indiqué un porte-parole de l’éditeur de la messagerie rachetée par Facebook en 2014. Mais ça ne veut pas dire que Facebook ne cherchera pas à collecter plus tard les métadonnées accumulées par WhatsApp pour enrichir sa connaissance des profils des utilisateurs de Facebook.
Pas d’acceptation par défaut
« L’accent mis par la Cour sur l’importance du choix de l’utilisateur et de son consentement est encourageant », a ainsi prévenu WhatsApp. Autrement dit, l’entreprise devrait proposer une nouvelle politique de vie privée plus claire, et demander plus explicitement l’accord de l’utilisateur avant de fusionner les données collectées avec celles de Facebook.
Dans son jugement, la justice indienne a exigé que WhatsApp ne partage pas avec Facebook les données collectées jusqu’au 25 septembre 2016, et que Facebook supprime toutes les données qui auraient déjà été partagées. Par la suite, WhatsApp devra s’assurer que seules les données des utilisateurs qui ont explicitement accepté de partager les informations avec Facebook soient exploitées.
WhatsApp avait annoncé le 25 août 2016 une modification de sa politique de vie privée, par laquelle l’entreprise partagerait le numéro de téléphone et les métadonnées des utilisateurs avec sa maison-mère Facebook. Il avait estimé qu’en l’absence de refus exprimé sous 30 jours, le consentement était réputé acquis.
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