Dans son dernier observatoire, l’Arcep a déterminé que le nombre d’accès à très haut débit est de 555 000 (+52,4 % sur un an). L’autorité de régulation des télécoms a également souligné, dans un autre document, le nombre de logements éligibles au FTTH (fibre optique jusqu’à l’abonné) : 1,21 million. Si l’Arcep note que ce chiffre est en hausse de 33 % par rapport au 30 juin 2010, le développement de la fibre optique reste assez faible.
Un constat qui n’a pas échappé à la Commission européenne, qui projette de réduire l’attractivité des réseaux de télécommunications en cuivre afin de pousser les opérateurs historiques à se porter plus massivement dans la fibre optique. Pour y parvenir, la Commission européenne compte réduire les revenus que les fournisseurs d’accès à Internet tirent de ces infrastructures.
Rétablir la motivation dans la fibre optique
« Je suis consciente que les revenus générés par le réseaux en cuivre sont très attractifs et que cela pourrait rogner de manière excessive la motivation pour investir dans la fibre. C’est pourquoi je veux rétablir (cette) motivation » a expliqué Neelie Kroes, la commissaire en charge de la politique numérique de l’Union européenne. Selon Reuters, une consultation publique et une recommandation de la Commission doivent voir le jour.
Comme le rappelle l’agence de presse, les opérateurs de télécommunications historiques ont eu la chance d’hériter des réseaux en cuivre suite aux privatisations dans les années 1990. Grâce à cette position très avantageuse, ces sociétés peuvent tirer beaucoup d’argent de ces réseaux en cuivre en les mettant à disposition de leurs concurrents.
Cette situation aurait été moins problématique si l’investissement dans la fibre optique était plus rapide au sein de l’Union européenne. Or, ce n’est pas le constat que fait la Commission, qui souhaite réduire l’attractivité des réseaux en cuivre en établissant un nouveau type de calcul sur les coûts d’accès au réseau en cuivre pour les autres opérateurs télécoms.
Au détour d’un communiqué, Bruxelles rappelle d’ailleurs « qu’une régulation cohérente favorise aussi l’activité des opérateurs de télécommunications dans plusieurs États membres. La consultation sur la tarification de gros étudie notamment la manière dont la relation entre les prix de l’accès aux lignes traditionnelles en cuivre et ceux de l’accès aux réseaux à fibre optique peut influer sur les incitations à investir dans les nouveaux réseaux à fibre optique« .
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