En matière de sûreté aérienne, il faut parfois savoir employer les grands moyens pour aider l’aviation civile à franchir des paliers décisifs. Peut-être avez-vous d’ailleurs déjà vu ces vidéos montrant des crashs volontaires d’avions de ligne pour savoir comment se comporte la carlingue au moment de l’impact et dans quel état va-t-on récupérer les passagers (bien sûr remplacés par des mannequins bardés de capteurs).
C’est cet esprit qui anime le Royaume-Uni.
En effet, le Daily Mail rapporte que l’équivalent britannique de la direction générale de l’aviation civile procédera à des essais consistant à précipiter des drones contre des avions de ligne. Dans le cadre de ces collisions contrôlées, l’autorité sera épaulée à la fois par le ministère des transports et par la défense. Les tests auront lieu au pays de Galles, plus précisément dans la région de Snowdonia.
Interrogé, un responsable de la défense explique que les chocs auront lieu alors que les engins de test seront en vol à une altitude qui n’est pas précisée. On devine que différents cas de figure seront étudiés, notamment quand l’avion est proche du sol afin de simuler le scénario d’un drone percutant un appareil alors qu’il est à proximité d’un aéroport, pendant un décollage ou un atterrissage.
Les avions commerciaux croisant dans la zone ne risqueront aucun péril, assurent les autorités, la zone de test étant dans un espace aérien fermé. Le principal aéroport du pays de Galles se trouve à proximité de Cardiff, tout au sud de la Snowdonia, à plus de 250 kilomètres de distance. Quant aux aéroports régionaux et locaux, des mesures seront aussi prises pour éviter tout incident.
Des collisions contrôlées de drones pendant un vol d’essai pour tester le fuselage et le pare-brise
Les drones seront notamment projetés comme le fuselage des appareils ainsi que sur le pare-brise du cockpit. L’article ne mentionne pas de collision au niveau des réacteurs mais on imagine que cette éventualité figure aussi sur la liste des essais qu’il faudra conduire tôt ou tard. Les modèles de drones qui seront employés dans ce cadre ne sont pas donnés ; ils devraient être de toutes tailles et de tous poids.
La mise en place de ces tests fait suite au boom de la démocratisation des drones de loisir, qui a été accompagné — c’est heureusement une extrême minorité des cas — par quelques vols à risque. L’actualité a fait état de survols non autorisés près de lieux interdits, allant des centrales nucléaires à certains centres de pouvoir, en passant par les zones urbaines ou les aéroports.
Il y a aussi eu des rencontres inopportunes entre des drones et des avions, comme en France. Un pilote a par exemple repéré la présence d’un drone à 150 mètres, à une altitude de 2 300 mètres. D’autres incidents ont été rapportés dans l’Hexagone ainsi qu’à l’étranger, notamment aux USA, où les signalements ont explosé. Le sujet est tel qu’il mobilise aussi des chercheurs pour évaluer la probabilité d’une collision.
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