Twitter, Facebook et même Tinder se sont mis à s’investir pour que leurs utilisateurs aillent voter ou se rapprochent de l’actualité politique.
En-dehors de l’engagement des sociétés contre l’abstention, on remarque que c’est également pour ces entreprises l’occasion d’engager les utilisateurs afin qu’ils utilisent de nouvelles fonctionnalités. À ce titre, la présidentielle américaine a servi de test pour les réseaux sociaux qui se considèrent désormais prêts à intervenir dans la démocratie partout dans le monde. Facebook est aux premières loges.
2 millions de votants grâce à Facebook
Aux États-Unis, Facebook aurait ainsi poussé plus de deux millions de personnes à s’inscrire aux listes électorales, comme le notaient les médias américains, et les chiffres ont été confirmés par Sheryl Sandberg, COO du réseau social. Mme Sandberg était invitée aux WSJD du Wall Street Journal à Laguna Beach, où elle a clarifié la stratégie de Facebook concernant les élections.
Ainsi, selon elle, Facebook aurait joué un rôle central dans l’inscription aux listes électorales, une action que certains États américains ont eux-mêmes reconnue. Mais ces actions auraient aussi permis d’engager les utilisateurs du réseau social dans des débats plus larges sur la politique américaine.
Toujours selon Mme Sandberg, les utilisateurs américains de Facebook seraient particulièrement représentatifs de la population électorale, avec autant de républicains que de démocrates. Elle s’est également félicitée d’observer que tous les représentants du Congrès avaient un compte Facebook.
Mais en-dehors de donner « à chacun une voix » comme l’explique la représentante du réseau, les élections sont également des temps importants pour Facebook qui peut engager ses utilisateurs dans de nouvelles fonctionnalités et durablement les fidéliser. Ainsi, on apprend que Facebook Live a été l’autre grand succès de cette élection présidentielle.
Alors que Facebook continue de promouvoir son outil de diffusion instantanée auprès de ses utilisateurs, on remarque qu’il aa connu un franc succès dans la campagne. Donald Trump a même utilisé l’outil pour lancer sa Trump TV, pour contrer le prétendu acharnement médiatique dont il se dit victime.
Or, Mme Sandberg estime que 70 % du contenu consommé sur Facebook à l’avenir seront des vidéos en direct : la campagne a donc été une démonstration et une démocratisation d’une fonctionnalité stratégique pour la société.
Mais l’intérêt de Facebook à devenir une plateforme politique l’oblige à faire des compromis sur sa politique concernant les contenus. Ainsi, le réseau social a dû se faire une raison et a autorisé les discours sensibles du candidat Trump, même s’ils sortaient des conditions d’utilisation de Facebook.
Mme Sandberg en a profité pour évoquer aussi des cas de censure de sujets politiques visuellement choquants, comme l’affaire de la photo de la guerre du Vietnam. Elle promet à l’occasion que le réseau est prêt à faire des exceptions dans le cadre de la liberté de l’information.
On attend de voir.
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