Son commentaire manquait. Régulièrement en première ligne pour charger les propositions politiques de l’opposition et pour applaudir les engagements de la majorité présidentielle, en particulier ceux de Nicolas Sarkozy, Muriel Marland-Militello n’avait pas encore réagi à la fuite du fichier contenant de nombreuses informations personnelles appartenant à un millier de cadres de l’UMP. C’est désormais chose faite.
Sur son blog, l’élue des Alpes Maritimes considère qu’il est grand temps que les « cyber-idéalistes » ouvrent les yeux face à une « extrême minorité agissante » qui œuvre pour le pire. « Il est temps de mettre en place une régulation efficace sur Internet pour assurer la protection des droits et des libertés fondamentales et préserver notre modèle de société« . Concernée par cette fuite de données, Muriel Marland-Militello établit deux constats.
Le premier porte sur l’échelle des atteintes. La députée prend ainsi trois exemple pour illustrer son propos. Tout d’abord, le « piratage massif du début des années 2000 » qui, affirme-t-elle, a porté un coup sévère aux droits de propriété intellectuelle. L’atteinte à l’intégrité des enfants ensuite, où les prédateurs vont « chercher les victimes directement chez elles« . L’atteinte aux données personnelles enfin, qui inquiète la CNIL.
L’autre constat s’attarde sur la durée de vie de données, qui peuvent être dupliquées à l’infini. L’élue explique, à raison, que la suppression des données personnelles, lorsqu’elles sont hébergées sur des serveurs informatiques situés dans des pays ne coopérant pas judiciairement avec la France, est très difficile à obtenir. Pour ne pas dire impossible.
Que faire, alors ? « Afin de tuer dans l’?uf la terreur que des cyber-voyous pourraient répandre dans notre société grâce à leur savoir informatique, il est urgent de mettre en place les dispositifs nécessaires pour faire cesser ces atteintes inadmissibles aux droits de l’Homme commises sur Internet« . Et cela passe en particulier par la proposition de loi qu’elle défend aux côtés de 67 autres députés.
Muriel Marland-Militello a en effet déposé une proposition de loi « pour renforcer l’efficience de la lutte contre les attaques informatiques, pour un monde numérique plus civilisé et donc plus fort« . Il est notamment question de doubler les sanctions prévues lorsque les attaques informatiques ciblent des sites ou des systèmes institutionnels et de suspendre la connexion à Internet pour une durée maximale de deux ans.
En attendant une meilleure coopération judiciaire avec certains pays étrangers et la mise en place d’une concertation à l’échelle internationale, la députée UMP rappelle que « des mesures de sauvegarde reposant sur le filtrage peuvent être prises » pour empêcher l’accès de certains sites aux internautes français. À l’image de ce qui a été décidé pour le site CopWatch IDF.
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