L’eurodéputée Françoise Castex s’interroge sur la conformité de Facebook avec la législation de l’Union européenne. Face aux multiples affaires liées au réseau social, la parmentaire a demandé à Bruxelles de se pencher sur cette question.

En attendant que l’Union européenne révise effectivement la directive 95/46/CE sur la protection des données personnelles, Bruxelles va devoir se pencher sur les règles du réseau social Facebook et s’assurer qu’elles sont bien conformes avec la législation actuelle. L’eurodéputée socialiste Françoise Castex a en effet adressé une question écrite prioritaire en ce sens à la Commission.

« Facebook conserve sur le long terme les données de ses utilisateurs sans que ces derniers ne puissent donner leur consentement explicite à cette utilisation de leurs données, contrairement à ce que prévoit la directive européenne sur la protection de la vie privée » note la parlementaire. Une mauvaise habitude prise par le site communautaire et à laquelle l’Union européenne doit mettre un terme.

« Pour chaque citoyen européen, garder la maîtrise de ses données personnelles est un droit fondamental. Or, les utilisateurs de Facebook ne sont pas clairement informés des données recueillies, de la finalité de la collecte, des risques et des recours possibles. Force est de constater que le droit à l’oubli est loin d’être effectif ! » ajoute-t-elle dans son communiqué, publié ce jeudi.

À l’occasion de l’affaire des cookies traceurs utilisés par Facebook, Françoise Castex avait plaidé pour une modernisation de la directive européenne sur la protection des données personnelles afin de couvrir avec plus d’efficacité les informations à l’ère numérique. Bruxelles en particulier doit impulser cette modernisation et établir un éventail de sanctions renforcées en cas d’utilisation abusive des données.

Facebook est loin d’être la seule entreprise à avoir une politique ambigüe sur la protection des données personnelles. D’autres entreprises américaines, telles que Google, Microsoft et Yahoo, sont également pointées du doigt pour leur engagement variable sur ce sujet et leur collecte régulière d’informations sur les internautes, souvent sans les avertir clairement.

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