Le W3C est l’organisme de standardisation qui promeut la compatibilité des technologies du web. Fondé en 1994 par Tim Berners-Lee, c’est lui qui est à l’origine de standards comme le CSS, le PNG, le XML ou le HTML. Il édicte donc des règles qui doivent être respectées par les développeurs pour que les sites soient accessibles avec le même confort depuis tous les navigateurs sur toutes les plateformes.
Le W3C vient de publier le brouillon (working draft) d’un standard qui permet aux utilisateurs de demander aux sites de ne plus les tracer, deux mois après la constitution d’un groupe de travail. La version finale de ce standard baptisé « Tracking Preference Expression » (DNT) devrait être disponible en 2012. Ce standard permet aux utilisateurs de s’assurer que, s’ils demandent sur Facebook que le réseau social ne trace pas leur activité, Google + ne le fera pas non plus. Il demandera aussi aux navigateurs de prévenir l’internaute si le site ne respecte pas cette règle, comme l’explique TheVerge.
Ce premier brouillon est le résultat d’une initiative appelée Do Not Track qui avait été lancée par des chercheurs de Standford et Mozilla, et déjà intégrée à Firefox, Internet Explorer 9 et Safari. Ces navigateurs permettent donc déjà à leurs utilisateurs d’envoyer une requête HTTP aux sites internet pour leur signaler leur refus d’être tracés. La technologie les exclu du suivi effectué dans le cadre du ciblage comportemental, notamment utilisé pour la publicité. De son côté, le W3C s’intéresse à ces questions depuis plusieurs mois et avait organisé une première rencontre en avril 2011 afin de réunir les différents acteurs concernés et d’établir un calendrier.
Apple, Microsoft, Mozilla, Opera, Google et Facebook font partie du groupe de travail qui planche sur ce standard. Ce dernier n’était pas attendu à ce poste tant son comportement va souvent à l’encontre de ce principe. Facebook est ainsi soupçonné d’avoir tracé, grâce à des cookies, ses utilisateurs même lorsqu’ils étaient déconnectés. Il sera intéresant de surveiller comment les services de ce genre seront modifiés pour respecter cette spécification. Mais après avoir accusé ses concurents d’être de plus grands pilleurs de données personnelles que lui, Facebook semble vouloir redorer son image et s’est même dit près à subir des contrôles indépendants pendant les 20 prochaines années.
Google, lui, avait refusé de prendre part à Do Not Track, préférant miser sur un dispositif maison appelé Keep my Opt-outs. Ce plugin pour Chrome promet également de bloquer le traçage mais, les ressources financières de Google provenant pour une très grande part de la publicité ciblée, cette fonctionnalité va à l’encontre des intérêts de la firme.
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