L’affaire des cookies indiscrets de Facebook ne semble pas terminée. En septembre dernier, un blogueur avait révélé que le réseau continuait de tracer ses utilisateurs grâce à des cookies, même lorsqu’ils n’étaient plus connectés au service.
Facebook avait très vite réagi, en affirmant que les cookies seraient conservés mais rapidement modifiés. Ils ne doivent plus permettre aujourd’hui à Facebook d’identifier les utilisateurs et donc de les lier à une navigation spécifique. Cette décision semble ne pas avoir suffit au Sénat américain qui demande à entendre les représentants du réseau au cours d’une audition, comme le rapport Zdnet.
« Aucune entreprise ne devrait tracer ses clients sans leur accord, en particulier quand elle a 800 millions d’utilisateurs et conserve des données personnes à leur sujet » estime le sénateur Jay Rockefeller à la tete de la commission du commerce, des sciences et du transport. « Si Facebook ou n’importe quelle autre entreprise laisse penser à ses utilisateurs qu’ils peuvent se déconnecter et ne plus être tracés alors que c’est faux, c’est alarmant » ajoute-t-il.
Les représentants du réseau ont répondu que « lorsque quelqu’un se déconnecte de Facebook, nous supprimons certains cookies et réduisons la quantité d’informations que nous recevons lorsque cette personne visite des sites Internet qui contiennent les plugins sociaux comme le bouton Like. Nous avons clairement expliqué cela dans nos Politiques de Vie Privée et notre Centre d’Aide et ce depuis le lancement de ces plugins. Nous sommes heureux que le Sénateur Rockefeller s’intéresse à la protection de la vie privée et serions ravis d’en discuter avec lui« .
La position de Facebook n’est donc pas claire. D’un côté la firme s’empresse de modifier ses cookies lorsqu’ils sont pointés du doigt, de l’autre elle assume son comportement en affirmant avoir prévenu ses utilisateurs et admet ne faire que réduire la quantité d’informations reçues de ses utilisateurs déconnectés.
En tout cas, tout ceci n’a pas empêché Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, d’accuser Google, Yahoo ou Microsoft de collecter de informations personnelles sur les internautes sans les prevenir. Quitte à avoir du culot, autant en avoir jusqu’au bout.
Photo cc Subspace
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