Chrome fait désormais jeu égal avec Firefox. En l’espace d’un an, le navigateur de Google est parvenu à rattraper la part de marché de celle du navigateur de Mozilla. Chrome devrait même creuser l’écart au regard des courbes de Statcounter et NetMarketShare.

Le temps où Firefox était la seule alternative crédible à Internet Explorer est définitivement révolu. Le navigateur libre de Mozilla, qui s’est taillé au fil des ans une part de marché conséquente dans le monde, doit désormais composer avec de nouveaux rivaux. Le premier d’entre eux, Google Chrome, est même en passe de lui voler la vedette comme principal opposant à Internet Explorer.

Pour Statcounter, un tournant est survenu ce mois-ci. Pour la première fois, le navigateur web de Google est passé devant celui de Mozilla. L’écart entre les deux logiciels est certes encore très mince, mais il s’agit d’une étape symbolique pour Chrome. Ce dernier dispose d’une part de marché de 25,5 % tandis que celle de Firefox est à 25,25 %. Comme nous le disions, cela se joue dans un mouchoir de poche.

Mais l’écart entre les deux navigateurs devrait se creuser dans les prochains mois. En effet, l’orientation des courbes montre très clairement que la dynamique est du côté de Google. En l’espace d’un an, la part de marché de Chrome est passé de 13,35 % (novembre 2010) à 25,5 %. Firefox en revanche est descendu de 31,17 % à 25,25 % sur la même période. Firefox pourra-t-il inverser la tendance ?

De son côté, NetMarketShare n’a pas encore constaté le croisement des courbes mondiales de Firefox et de Chrome. Mais les dernières statistiques fournies par le site montrent que cela ne saurait tarder. Firefox est à 22,52 % de parts de marché, tandis que son rival est à 17,62 %. Il y a un an, l’écart est de plus de treize points. Mozilla était à 23,69 % et Chrome à 10,36 %.

En ce qui concerne les autres navigateurs, peu de changements. Internet Explorer continue sa lente érosion dans le monde, mais les deux sites divergent sur la part de marché du navigateur web de Microsoft. Pour Statcounter, elle est depuis longtemps sous la barre des 50 % (40,66 % en novembre 2010) tandis que NetMarketShare la situe encore au-dessus du seuil fatidique (52,63 %).

Pour Safari et Opera, les courbes restent très basses. Cependant, on assiste à un léger frémissement de celle du navigateur d’Apple. Alors qu’elle disposait d’une part de marché d’environ 4 % à la fin de l’année 2010, elle s’approche nettement de la barre des 6 %. Progression modeste, mais progression quand même. Opera en revanche est en très léger repli et peine à percer.

Qu’il semble loin le temps où Internet Explorer s’était imposé dans la guerre des navigateurs, à la fin des années 1990. À l’époque, le logiciel avait atteint un pic d’utilisation au-delà de 95 % en 2002 et 2003. Une prouesse pour Microsoft, aidée par la forte présence des O.S. Windows chez les particuliers, mais qui a entraîné un frein net au développement du web dans la mesure où IE n’était plus développé avec régularité.

Sorti en 2001, Internet Explorer version 6 n’a pas fondamentalement évolué pendant cinq ans. Il faudra attendre l’arrivée de Firefox pour que Microsoft prenne consicence des enjeux liés au web et se relance le développement du navigateur. IE 7 est ainsi sorti en 2006, IE 8 en 2008, IE9 cette année et IE 10 est programmé pour l’an prochain. Avec à chaque fois un respect plus poussé des standards et des performances accrues.

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