Aujourd’hui, l’Italie a mis derrière ses barreaux numériques plus de 150 sites internet qui diffusaient illégalement des contenus sportifs ou culturels. La Guardia di Finanza (GdF), les forces de l’ordre spécialisées dans le secteur économique et financier, a obtenu à Rome l’autorisation du juge Alessandra Boffi d’entamer une gigantesque opération de blocage numérique, la plus grande que l’Italie ait jamais connue — même si elle avait déjà mené une opération similaire en 2015.
La cour de justice italienne reproche à ces sites de violer les droits d’auteur. Fulvio Sarzana, un avocat italien spécialisé dans ce domaine, vante cette nouvelle méthode des autorités italiennes adoptée pour lutter contre le piratage. La justice peut « incriminer les propriétaires de ces sites, pas seulement pour violation de droits d’auteur, mais aussi pour des questions d’infraction fiscale et de blanchiment financier des revenus publicitaires ». La peine encourue est de 8 ans.
Ainsi, ces pirates informatiques sont considérés comme de véritables criminels aux yeux de la GdF, qui s’engage désormais à attaquer le monde des sites de streaming illégal, notamment ceux qui diffusent les matchs de football ou les films hollywoodiens en dépit des réclamations des grandes chaînes télévisées et des services vidéo sur demande.
Le président de la FAPAV (Fédération pour la protection des contenus audiovisuels et multimédia), Federico Bagnoli Rossi, n’hésite pas à parler d’un véritable fléau pour parler du piratage et à révéler qu’on dénombrerait quotidiennement en Italie 1 200 000 de visualisations de contenu pirate. 34 % des films présents aux cinémas sont par ailleurs disponibles en ligne seulement une semaine après leurs sorties.
Pour Bagnoli Rossi et Fulvio Sarzana, il est essentiel d’exercer une forte pression sur les intermédiaires — banques et sites internet — qui favorisent la rentabilité de ces sites grâce à la publicité.
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