En début de semaine, Mark Zuckerberg riait quasiment au nez des personnes qui laissaient entendre que Facebook aurait pu influencer l’élection américaine : « C’est une idée folle ! » Sundar Pichai, son homologue à la tête de Google, s’est montré bien plus nuancé sur la question lors d’un entretien à la BBC. Interrogé sur l’élection américaine et le phénomène de désinformation qu’elle a soulevé, Pichai a refusé de s’avancer en affirmant que le web a pu concrètement favoriser Donald Trump mais il ne l’exclut pas pour autant. Et compte améliorer le traitement de la désinformation sur Google.
Il explique ainsi à la chaîne anglaise : « C’est important de se rappeler que nous sommes encore très proche de l’élection, donc, pour moi, si l’on regarde de manière scientifique, un électeur sur cent vote d’une manière, et les autres d’une autre. Donc lorsqu’on parle de marges aussi faibles [la différence de voix entre Clinton et Trump], il y a évidemment de très nombreux autres facteurs qui ont pu contribuer aux résultats et je crois que le débat vient de là. Je ne suis donc pas sûr de ce qui a causé cela. »
Nous allons travailler à résoudre ce problème
Mais lorsque le journaliste demande au patron de Google si, au vu du faible différentiel de voix entre les deux candidats, les fausses informations ont pu affecter suffisamment de personnes pour que cela puisse changer l’élection, Pichai tranche : « Bien sûr. Mais j’aimerais que l’on débatte moins et que l’on travaille plus à améliorer nos solutions. »
En terme de solutions, le directeur de Google évoque ses récentes mesures concernant la publicité et également des projets de plus long-terme concernant le fact-checking : « Chez Google, nous avons toujours voulu apporter les résultats les plus pertinents et les plus précis à nos utilisateurs et c’est l’ambition du travail que l’on fournit chaque jour. C’est important de se souvenir que nous recevons des milliards de requêtes au quotidien. Or il y a eu quelques incidents au cours desquels le problème a été soulevé et nous ne l’avons pas compris. »
Sundar Pichai poursuit : « Nous traversons maintenant un moment d’apprentissage et nous allons travailler à résoudre ce problème. Pendant ces deux derniers jours, nous avons annoncé que nous supprimerons la publicité sur tout ce que nous identifierons comme de la fausse information. Mais nous avons déjà, l’année dernière, cherché à comprendre comment nous pourrions fact-checker des articles, mettre en avant la notion de sources reconnues dans le journalisme, et mieux promouvoir ces pratiques. Nous menons donc de nombreuses initiatives et nous espérons qu’elles aboutiront à de meilleurs résultats. »
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