Steve Bannon, le conseiller stratégique de Donald Trump, avait regretté le nombre trop important de patrons asiatiques dans la Silicon Valley, lors d’un entretien avec Trump en novembre 2015.

Un entretien de 2015 du site d’extrême droite Breitbart News, republié par le Washington Post, nous en apprend un peu plus sur les idées défendues par Stephen Bannon, ancien dirigeant du média ultraconservateur et actuel conseiller stratégique de Donald Trump. Elles ont de quoi inquiéter les patrons de la Silicon Valley d’origine asiatique.

Le Washington Post s’est replongé dans les nombreuses interviews de Donald Trump réalisées par Bannon pendant la campagne présidentielle. Ainsi, dans un numéro de son émission radio daté de novembre 2015, la discussion se tourne vers le traitement à accorder aux étudiants étrangers qui risquent d’être contraints de quitter le pays à cause de la législation en vigueur sur l’immigration.

Le sous-entendu de Stephen Bannon est plutôt clair

Donald Trump se dit favorable à leur protection : « Nous devons rester vigilants à ce sujet, Steve. Nous devons garder les personnes de talent sur notre sol. Vous n’êtes pas d’accord ? » Stephen Bannon rétorque d’un ton hésitant : « Quand deux patrons de la Silicon Valley sur trois, ou trois sur quatre, viennent d’Asie du Sud ou d’Asie, je pense que… » Bannon ne finit pas sa phrase mais ajoute ensuite : « Un pays, ce n’est pas qu’une économie. Nous sommes une société civique. »

Bannon exprime ainsi, dans un sous-entendu lourd de sens, son avis sur la question.

Des preuves supplémentaires de ses prises de position inquiétantes peuvent être trouvées dans les titres de ses articles publiés avant qu’il soit recruté à ce poste stratégique par Trump. Ils constituent un mélange d’attaques contre les musulmans, les femmes, les féministes, les transexuels et le politiquement correct.

Si la Silicon Valley, de son côté, reste prudente après l’élection, cette question politique autour de l’immigration et des cerveaux reste liée au visa H-1B, celui qui permet à beaucoup d’étrangers qualifiés de venir travailler aux États-Unis. Et ces questions inquiètent clairement les employés immigrés des entreprises de la tech et les associations qui défendent leurs droits.

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