Barack Obama profite de sa dernière tournée européenne pour tenter de rassurer une Europe encore sous le choc de la victoire de Donald Trump. Et alors qu’il était ce jeudi avec Angela Merkel en Allemagne, le Président Obama a adressé à Facebook une sévère critique de ses méthodes et de son influence en terme de désinformation.
Le POTUS a en effet pris le temps de critiquer l’émergence du partage massif de fausses informations sur le web : « Il y a tant de tentatives de désinformation, et elles sont si bien présentées que vous croyez que cela vaut ce que vous voyez à la télévision quand c’est une page Facebook. Si tout semble être pareil et qu’aucune distinction n’est faite, alors nous ne savons plus quoi protéger. »
La dénonciation du Président Obama accompagne les nombreuses critiques qui sont faites à Facebook et aux fausses informations qui circulent sur le réseau. Ainsi, BuzzFeed démontrait également cette semaine que les fausses actualités avaient dominé sur le réseau social pendant les trois derniers mois de la campagne américaine.
Or, ce n’est pas la première fois que le président américain s’en prend aux problèmes de la désinformation sur Facebook. Barack Obama, selon son ultime portrait présidentiel dans The New Yorker, s’est inquiété durant toute la campagne des phénomènes de fausses actualités. Le président résume ainsi l’enjeu de la vérité dans les nouveaux systèmes d’informations : « Le nouvel écosystème médiatique signifie que tout est vrai et rien n’est vrai. Une explication sur le changement climatique par un Prix Nobel de physique paraîtra identique sur votre Facebook à un déni du réchauffement climatique. »
Dans le portrait du New Yorker, le Président Obama mentionne un précédent article de BuzzFeed qui montre comment des jeunes adolescents de Macédoine rédigent de fausses actualités à destination des soutiens de Trump pour s’enrichir grâce à Facebook.
Mark Zuckerberg, de son côté, a banni les sites de fausses actualités de son réseau de publicité, tandis que Google prenait des mesures similaires. Mais le président de Facebook continue de refuser à s’ériger en ce qu’il appelle un « arbitre de la vérité ».
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