Pour le ministre allemand de la justice, Heiko Maas, Facebook n’est pas une entreprise technologique mais bien un média. Il devrait donc à ses yeux être traité comme tel, c’est-à-dire en étant pénalement responsable des publications qui circulent sur sa plateforme, notamment des incitations à la haine et autres débordements racistes ou homophobes.
Heiko Maas appelle l’Union européenne à prendre des mesures dans cette direction : « À mes yeux, [les plateformes comme Facebook] doivent être considérées comme des médias même si elles ne fonctionnent pas comme la radio et la télévision. »
Si Facebook, YouTube et Twitter se sont engagés auprès de l’Union européenne, en mai dernier, à traiter en moins de 24 heures toute publication raciste ou xénophobe, cet accord n’est pas juridiquement contraignant. Et Facebook ne cesse de se présenter comme une entreprise technologique plutôt que comme un média au sens large du terme.
Une amende d’un million d’euros pour tout refus de coopérer est envisagée
Pour s’assurer d’inciter ces sites communautaires à lutter plus efficacement contre ces débordements — particulièrement remarqués pendant la campagne présidentielle américaine — des mesures sont à l’étude au sein du gouvernement allemand : obliger les réseaux sociaux à informer régulièrement le public du nombre de publications haineuses supprimées, les inciter à plus de transparence sur la façon dont ces décisions sont prises, ou encore mettre en place une amende conséquente (1 million de dollars) pour toute entreprise qui refuserait d’effacer ces publications.
Heiko Maas attend mars 2017 et les résultats de l’initiative menée actuellement par le gouvernement allemand pour initier un projet de loi : le pays décompte précisément combien de publications racistes signalées à Facebook par ses utilisateurs sont bel et bien supprimées en 24 heures ou moins.
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