Alors que l’hégémonie de Facebook semblait totale et solide, nombreux sont ceux qui furent sceptiques quand Google a lancé son réseau social Google+. Si la fonctionnalité permettant de créer des cercles d’amis et donc de gérer la visibilité de ses publications fut unanimement saluée pour sa simplicité et donc son efficacité, les véritables éléments le différenciant du leader étaient trop rares.
Depuis, Facebook ne s’est d’ailleurs pas reposé sur ses lauriers et a lancé une nouvelle version du profil, appelée Timeline, tout en favorisant l’intégration avec de nombreuses applications. A leur tête : les Européens de Spotify qui ont gagné plusieurs millions d’utilisateurs grâce à ces changements et dont les morceaux inondent aujourd’hui les profils du réseau social.
Mais Google+ fonctionne bien. Lancé en juin dernier, 625 000 nouveaux utilisateurs le rejoignent chaque jour et 62 millions de membres seraient aujourd’hui présents sur la plate-forme, d’après Paul Allen. Pour l’analyste, les vacances, les publicités télévisées, Android 4.0 et l’arrivée de célébrités et de marques peuvent expliquer cet engouement, comme l’explique Le Figaro. Il estime également que la barre des 100 millions d’utilisateurs devraient être franchie en février 2012, et qu’à la fin de l’année ce sont 400 millions de personnes qui devraient y être réunies. En décembre, Facebook revendiquait 800 millions de membres s’étant connectés au moins une fois au cours des 30 derniers jours mais aucune donnée n’est fournie sur l’activité des membres de Google+. Il est donc encore permis de se demander quelle est la part d’utilisateurs actifs présents sur le réseau de Google.
Cette prédiction est crédible. Les appareils équipés d’Android rencontrent un grand succès, qui devrait encore s’accentuer avec le déploiement d’Ice Cream Sandwich. Le réseau y est d’ailleurs profondément intégré et en bénéficiera forcément. De même, les profils et contenus publiés sur Google+ commencent à apparaître haut dans les pages de résultats du moteur de recherche de la firme et YouTube permet de voir qui, parmi ses amis, a partagé la vidéo que l’on regarde. Le bouton « + 1 », équivalent du « J’aime » de Facebook, se répand sur Internet à mesure que Google indique qu’il sera largement pris en compte pour le référencement et que, donc, les éditeurs de site se voient presque obligés de l’installer s’ils ne veulent pas être déclassés.
Car au fond, il ne faut pas être dupe. Google+ est surtout, pour Google, un moyen de ne pas être trop dépassé par Facebook et de ne pas lui laisser trop de parts du gâteau de la publicité ciblée. Pour cela, la firme américaine devra transformer ses inscrits en utilisateurs actifs. C’est son plus grand défi car, en connaissant mieux ses utilisateurs grâce aux contenus qu’ils partagent sur le réseau, en proposant des résultats classés en fonction de l’activité de ses amis et en favorisant les sites dont le contenu est partagé via le bouton « + 1 », le moteur de recherche paraîtra plus pertinent et continuera d’être privilégié. Mais il sera également de moins en moins neutre.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !