Ces derniers mois, les affaires judiciaires impliquant des employés poursuivis par leurs employeurs pour des propos tenus sur Facebook se sont multipliées. Ainsi, le licenciement en France de trois salariés d’Alten avait été validé l’an dernier un conseil de prud’hommes. Il était reproché aux trois anciens employés d’avoir posté sur le réseau social des messages désobligeants à l’égard leur entreprise.
Ces cas très particuliers ne se limitent d’ailleurs pas à l’Hexagone, même s’il existe plusieurs affaires. Cette année, c’est un salarié d’Apple qui a été licencié au Royaume-Uni pour avoir critiqué la marque à la pomme sur Facebook, tandis qu’en Belgique, un homme a été remercié suite à ses critiques sur son patron, toujours sur le site communautaire. À chaque fois, la justice a estimé que les licenciements étaient justifiés.
Les forces de l’ordre ne sont de leur côté pas non plus épargnées, comme le montre cet article du Computer Business Review. Celui-ci rapporte que 150 policiers britanniques s’exposent actuellement à des sanctions disciplinaires pour avoir dérapé à plusieurs reprises sur Facebook, entre 2008 et 2010. Il est reproché à ces derniers d’avoir diffusé des contenus inapropriés voire désobligeants sur le réseau social.
La situation est manifestement prise très au sérieux par la direction de la police britannique, qui estime que ses troupes doivent se montrer irréprochables au regard de la mission de service public qu’elles remplissent au quotidien auprès des administrés. Selon le Computer Business Review (CBR), le contenu des messages et des fichiers est particulièrement varié.
On retrouve notamment des formes d’harcèlement à l’encontre de collègues ou d’anciens membres des forces de l’ordre ou encore des remarques sexistes sur les épouses de partenaires de travail. Pire encore, selon le site anglais, certains policiers se sont même vantés d’avoir tabassé des manifestants lors de manifestations, tandis que d’autres ont tenu des propos racistes sur le réseau social.
Le problème rencontré par la police britannique sur l’attitude de certains représentants des forces de l’ordre n’est pas propre au Royaume-Uni. En France, la direction de la police nationale (DGPN) s’est également saisie de ce sujet. Elle a notamment diffusé une note en 2010 dans laquelle ont été rappelés les obligations déontologiques des policiers ainsi que leur devoir de réserve.
Ce printemps, le magazine des Inrocks avait constaté que plusieurs photographies prises par les policiers français ont été diffusées sans autorisation sur Facebook. Les visages, parfois non floutés, permettaient aux forces de l’ordre de s’en donner à coeur joie dans les commentaires, au risque de se laisser à des propos racistes ou, plus généralement, désagréables.
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