C’est un basculement qui est loin d’être anodin. Pour la première fois aux États-Unis, la musique numérique a dépassé les ventes physiques. Autrement dit, le téléchargement a supplanté le marché du CD. Selon l’étude dirigée par Billboard, un hebdomadaire spécialisé, et Nielsen, une firme spécialisée dans les mesures d’audience, le croisement des courbes s’est produit en 2011.
Dans le détail, les achats de musique numérisée ont représenté l’an dernier 50,3 % des ventes totales de musique. Au cours de cette période, les ventes de titres dématérialisés ont progressé de 8,4 % par rapport à 2010, tandis que les albums physiques ont vu leur marché reculer de 5 %. Enfin, les ventes globales de musique (albums, singles, téléchargement…) ont progressé de 6,9 % entre 2010 et 2011.
L’explosion de la musique numérique aux États-Unis n’est évidemment pas une surprise. Le pays a bénéficié d’une situation assez favorable, avec une souplesse juridique plus importante qu’en Europe et l’existence de grands groupes très engagés dans ce domaine (Apple, Google, Amazon, Yahoo…). Cela a contribué sans aucun doute à démocratiser la musique dématérialisée.
L’émergence d’appareils comme les baladeurs numériques, les tablettes tactiles et les smartphones a aussi joué un rôle crucial, tout comme le format MP3. Grâce au poids très raisonnable des fichiers MP3 et avec la multiplication des produits nomades, ce n’était qu’une question de temps avant que le téléchargement ne supplante le marché du CD.
En France, la situation est tout autre. D’après les dernières mesures réalisées lors de l’étude Gfk / Observatoire de la Musique, le marché de la musique numérique ne représente toujours que 13 % de l’ensemble du chiffre d’affaires de la musique enregistrée en France.
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