2016 sera une année record pour la lutte contre le piratage. En tout cas, pour ce qui est du nettoyage des résultats des moteurs de recherche. En se basant sur le rapport de transparence rédigé par Google sur les atteintes aux droits d’auteur, Torrentfreak a remarqué que les demandes des titulaires de droits — ou de leurs représentants — ont visé plus d’un milliard de liens au cours des 12 derniers mois.
Jamais les ayants droit n’avaient envoyé à Google autant de demandes de retrait sur une année. Même s’il reste encore quelques semaines avant le 31 décembre et que le calcul effectué par nos confrères intègre, de fait, une (petite) part de 2015, puisqu’il s’agit d’une évaluation faite sur une année glissante, l’essentiel des requêtes a eu lieu en 2016 ; et l’écart avec 2015 est gigantesque.
L’an passé, l’industrie du divertissement avait pourtant déjà mis la barre très haut : en effet, le nombre de liens ciblés par les requêtes des ayants droit avait dépassé le cap des 558 millions. Douze mois avant, Google avait reçu le signalement pour « seulement » 345 millions liens. La hausse entre 2014 et 2015 était alors de 60 %. Entre 2015 et 2016, on s’approche plutôt des 80 %.
S’il est un peu tôt pour établir des statistiques définitives sur 2016, l’année n’étant pas encore achevée, Torrentfreak relève toutefois que sur ce bon gros milliard de liens, la très grande majorité est retirée de l’index du moteur de recherche : c’est le cas de plus de 90 % des requêtes transmises à la firme de Mountain View, soit un peu plus de 908 millions d’adresses.
De nombreuses demandes françaises
Dans le top 20 des titulaires sollicitant le plus Google, on trouve quelques organisations françaises. Canal+ se place en 14ème position avec plus de 30,8 million de liens signalés. Studiocanal, sa filiale chargé de la production et de la distribution de films, arrive juste derrière avec 29 millions d’adresses. La société civile des producteurs phonographiques est aussi dans le top, à la 8ème place, avec plus de 56 millions d’URL.
Le reste des signalements a été mis de côté par Google parce que les sollicitations étaient infondées (il n’y avait pas d’infraction au droit d’auteur), incorrectes (elles ne respectaient pas un formalisme juridique) ou inutiles (elles doublonnaient avec d’autres requêtes). De façon générale, Google a traité — de façon automatique, évidemment — plus de 2 milliards d’adresses provenant de 945 000 domaines différents.
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