Pour célébrer l’arrivée de nouvelles oeuvres dans le domaine public, plusieurs organisations participent à une conférence un peu spéciale. Il s’agit de la première journée dédiée au domaine public. Celle-ci aura lieu à Paris le 26 janvier.

Comme chaque année, une fois la durée de protection des droits d’auteur expirée (70 ans post-mortem), de nouvelles œuvres rejoignent le domaine public. C’est ainsi qu’au 1er janvier 2012, les romans de Maurice Leblanc, l’auteur de la célèbre série des Arsène Lupin, les tableaux du peintre Robert Delaunay et les réflexions du philosophe Henri Bergson, tous décédés avant 1942, sont passés dans le domaine public.

Il s’agit d’un évènement important dans la vie d’une œuvre, car cela signifie que son usage n’est plus restreint d’une façon ou d’une autre. Et parce qu’il s’agit d’un évènement important, une journée du domaine public a été lancée à l’initiative de Wikimédia France, Communia et Creative Commons France. Elle aura lieu le 26 janvier 2012, à Paris, de 18 à 21 heures.

« Chaque année au premier janvier, la partie patrimoniale des droits d’auteur expirant pour les travaux d’artistes morts soixante-dix ans plus tôt, des milliers d’œuvres rejoignent le domaine public. Cela signifie que leur contenu n’est plus contrôlé par quiconque, mais qu’il devient au contraire un trésor commun, disponible pour chacun et pour toute utilisation » est-il écrit sur la page web dédié à l’évènement.

Grâce au domaine public, une œuvre peut ainsi être le point de départ de nouvelles créations. « Les gens peuvent ainsi transformer un poème en paroles de chansons, faire un film basé sur un roman du domaine public, publier des des œuvres littéraires votre site personnel, ou les imprimer pour vos amis ou, ou encore les distribuer à vos élèves si vous êtes enseignant » explique le site.

Le domaine public n’empêche pas pour autant de tirer profit de ces œuvres. Il est ainsi tout à fait légal, « en tant que professionnel de l’impression, [de] faire une édition reliée cuir d’un livre du domaine public et la vendre avec profit, pendant que le texte de l’ouvrage reste disponible librement à tous« .

En plus des organisateurs cités précédemment, cette première journée du domaine public accueillera la participation de l’Open Knowledge Foundation, de Philippe Aigrain, Rémi Mathis (président de la Wikimédia France), Jérémie Zimmermann (porte-parole de la Quadrature du Net), Lionel Maurel (Conservateur des bibliothèques en poste à la BNF) et Tangui Morlier (Regards Citoyens).

Toutes les informations pratiques se trouvent sur cette page.

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