Le budget 2017 de l’Union Européenne consacrera plus de 1,9 million d’euros au soutien des logiciels libres et à la création d’un programme de Bug Bounty.

C’est sous l’impulsion de la députée néerlandaise Marietje Schaake (ALDE, centre-droit) que le Parlement européen a accepté ce vendredi d’augmenter considérablement son budget d’investissement dans les logiciels libres et la sécurité informatique de l’Union Européenne pour 2017.

Une extension du programme FOSSA, qui consiste à créer une sorte de Summer of code financé par l’Union durant lequel des développeurs sont payés pour améliorer les logiciels utilisés par les institutions européennes, est également prévue. Le Parlement a surtout entériné la création d’un budget alloué aux bug bounty, cette pratique qui consiste à rémunérer les personnes qui révèlent des failles et des bugs découverts dans les logiciels.

Pour Marietje Schaake : « Les institutions de l’UE doivent faire ce qui est en leur pouvoir pour avoir la sécurité [informatique] la plus solide possible. Un programme de bug bounty encourage la découverte de bugs logiciels grâce à des récompenses financières pour chaque chercheur à l’origine d’une telle découverte. »

Union européenne

CC European Parliament

Ce genre de pratique s’avère très efficace au sein des sociétés qui y ont recours, de Google à Facebook. Par ailleurs, lorsque ces programmes s’appliquent à des logiciels libres comme c’est le cas chez Google ou dans ceux de l’Union Européenne, les résultats profitent en plus à l’ensemble des utilisateurs.

Max Andersson (Greens/EFA, écologiste) ajoute : « Nous espérons que ce programme contribuera au soutien des logiciels libres dans les administrations publiques, qui sont encore trop lourdement équipées en solutions propriétaires. »  Le député écologiste vise les nombreux États membres qui n’ont jamais réalisé les mêmes efforts que les institutions de l’Union pour soutenir les logiciels libres et la sécurité de leurs administrations.

code

Dans un contexte où les cyber-attaques contre les administrations occidentales et européennes se multiplient, l’Union semble dresser une voie robuste pour le développement de son autonomie et sa sécurité informatique.

Ces questions sont également d’une grande actualité en France, comme l’expliquait récemment au Monde Guillaume Poupard, le directeur de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) : « Ces dernières années, nous avons fait face à un nombre croissant de cas d’espionnage informatique, puis de rançonnage et de sabotage. Le développement de la menace numérique à des fins politiques et de déstabilisation est une nouvelle étape ». 

Le programme européen pourrait-il convaincre la France d’accentuer ses efforts en la matière ?

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