C’est sans doute une bonne nouvelle qui montre qu’il n’y a pas besoin de recourir au filtrage pour lutter contre les contenus illicites sur Internet. L’Association des Fournisseurs d’Accès et de Services Internet (AFA) indique qu’elle a reçu 7820 signalements de « contenus choquants » en 2011, et retenu 1966 contenus « considérés comme illicites au regard de la loi française » par ses services. Ce qui veut dire que 75 % des contenus signalés n’ont pas été considérés illicites par les agents de la plateforme Point de Contact qui collecte les signalements.
En 2010, L’AFA avait collecté 8196 signalements, dont 2277 (28 %) avaient été retenus comme « potentiellement illégaux » par Point de Contact. Les signalements baissent donc légèrement sur un an, tout comme le nombre de contenus effectivement jugés potentiellement répréhensibles.
Sur l’ensemble des 1966 contenus retenus l’an dernier, 720 (36 %) ont été transmis à l’Office Centrale de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC). Le différentiel est dû aux « contenus hébergés à l’étranger, pour lesquels la législation du pays hébergeur ne prévoit pas d’incrimination« , comme « la haine raciale aux Etats-Unis » (sic), explique l’AFA. Dans l’ensemble, 80 % des contenus illicites transmis aux hébergeurs, à l’OCLCTIC ou aux homologues étrangers de Point de Contact ont été retirés en 2011, dont 100 % des contenus pédopornographiques transmis aux hébergeurs français (86 contenus concernés).
A l’heure où le ministère de l’intérieur veut faire bloquer 1000 sites pédopornographiques sans jugement préalable, le détail des catégories de contenus signalés est intéressant. Les chiffres de l’an dernier avaient en effet montré que les contenus de pornographie infantile signalés avaient chuté de 25 % par rapport à 2009. Or le gouvernement justifie le blocage de ces sites par la protection des internautes contre les visites inopportunes. Cette année, avec 2823 contenus pédopornographies signalés, le chiffre a encore baissé de 18 %, tout comme le nombre de contenus effectivement retenus (qui passe de 550 à 477).
Cette baisse des signalements de contenus illicites est d’autant plus remarquable que l’AFA a lancé en cours d’année un logiciel destiné à simplifier les démarches pour ceux qui traquent les contenus illicites visibles sur la toile.
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