Il y a peut-être une chance pour les données hébergées sur MegaUpload et qui ne violent pas la propriété intellectuelle des ayants droit. Les hébergeurs Caparthia Hosting et Cogent Communications, qui avaient l’intention de supprimer très prochainement les fichiers stockés sur les serveurs pour pouvoir relouer ces derniers à d’autres clients, ont finalement accepté de temporiser.
Selon The Next Web, l’avocat de la défense Ira Rothken est en effet parvenu à persuader les deux prestataires à attendre deux semaines supplémentaires, le temps de trouver une solution aux fichiers légaux. Il espère ainsi trouver un accord avec les autorités pour sauvegarder les documents qui ne sont en rien concernés par l’opération menée conjointement par le FBI et le département de la justice des États-Unis.
Comme nous l’expliquions lundi, l’arrestation des administrateurs de MegaUpload, la fermeture des sites affiliés et le gel des comptes bancaires de la société ont mis un terme au paiement des frais d’hébergement et de bande passante. Or, le volume des données stockées sur les serveurs des prestataires représente une charge importante, même s’il n’y a plus aucun trafic.
Et si MegaUpload a énormément servi à échanger des œuvres culturelles piratées, le service a également été utilisé pour accueillir des fichiers personnels. La proportion exacte de fichiers légaux hébergés sur MegaUpload est inconnue, mais dans la mesure où le site était fréquenté par près de 50 millions d’internautes, on peut supposer qu’il y a facilement plusieurs dizaines de milliers de fichiers concernés.
Le répit de deux semaines obtenu par Ira Rothken permet par ailleurs d’éviter la saisie des serveurs. Pour l’avocat, il est essentiel de laisser en l’état l’infrastructure de MegaUpload afin qu’elle puisse servir pour le procès à venir aux États-Unis. Pour l’avocat de la défense, la présence importante de fichiers légaux pourrait être un atout pour défendre Kim Schmitz et ses compagnons.
Reste toutefois à voir comment sera mis à profit ce bref répit. À supposer qu’un accord soit effectivement trouvé avec les autorités américaines, il reste à résoudre la question du financement. Qui va payer pour l’hébergement et la bande passante s’il faut permettre aux utilisateurs légitimes de télécharger leurs données personnelles ? Vu le nombre de serveurs, cela représente beaucoup d’argent à débourser.
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