C’est un début. Près d’une semaine après le début de l’opération « Pack Liberté – Un pack pour soutenir les libertés », les premiers résultats tangibles commencent à se faire connaître. Le fondateur de Framasoft, Alexis Kauffmann, a indiqué ce matin sur Twitter que la barre des 20 000 euros a été franchie grâce à la générosité d’un peu plus de 500 donateurs.
C’est toutefois un montant bien faible lorsque l’on sait que cette opération est parrainée par trois associations françaises (La Quadrature du Net, l’April et Framasoft) particulièrement actives dans la défense des libertés individuelles dans la sphère numérique. Si les sommes sont à peu près équitablement réparties, cela ne fait finalement qu’un peu plus de 6600 euros par organisme.
C’est bien sûr toujours mieux que rien, mais Alexis Kauffmann le dit sans ambages : « on est loin des besoins« . Or, le nerf de la guerre sur ce terrain reste encore et toujours l’argent, même si l’on peut le déplorer. Et il faut se souvenir que ces associations en ont viscéralement besoin, au risque de ne plus pouvoir poursuivre leurs missions ou de procéder à de douloureux arbitrages.
On se souvient en particulier de l’avertissement de Benjamin Bayart, président du FAI associatif French Data Network (FDN), qui avait laissé entendre qu’il valait peut-être mieux laisser tomber si personne n’était prêt à s’investir véritablement. « Si personne n’est prêt à mouiller la chemise (et à sortir le portefeuille), alors il faut peut-être arrêter » avait-il lancé, à une époque où la Quadrature du Net cherchait des fonds.
Si les évolutions législatives récentes (Dadvsi, Hadopi, Loppsi 2, Acta…) ont mobilisé beaucoup de temps et d’énergie chez La Quadrature du Net, l’April et Framasoft, les trois associations s’occupent de bien d’autres sujets tout aussi essentiels. Citons en particulier les brevets logiciels dans l’Union européenne, la perte de propriété des données stockées dans l’informatique en nuage ou encore l’enjeu de la neutralité du net.
Il y a également le problème de la vente liée qui persiste malgré les nombreuses décisions de justice en faveur des consommateurs, le verrouillage des boutiques en ligne comme l’App Store, l’exploitation commerciale des données personnelles sur les réseaux sociaux ou encore les restrictions techniques des appareils et la surveillance des internautes.
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