La situation se corse pour Google, à mesure que la date du 1er mars se rapproche. Le groupe américain, qui compte faire entrer en vigueur ses nouvelles règles en matière de confidentialité dans trois semaines, est depuis quelques jours la cible des autorités de régulation et des organisations non gouvernementales, qui s’inquiètent des effets de la nouvelle politique du géant du web sur la vie privée des internautes.
MSNBC rapporte que l’Electronic Privacy Information Center (EPIC) a déposé une plainte outre-Atlantique, dans l’espoir d’obtenir la suspension du futur document. L’ONG américaine considère en effet que le nouveau réglement de l’entreprise, qui couvrira près de soixante produits et services, enfreint un accord passé avec la Federal Trade Commission (FTC) en mars 2011.
L’un des éléments de cet accord porte sur le consentement des utilisateurs. Celui-ci doit en effet être obtenu avant toute modification pouvant changer la manière dont les données personnelles sont collectées et partagées. Or, l’EPIC estime que les nouvelles règles de Google vont justement faciliter la combinaison et le croisement des données appartenant à un même internaute.
Au regard de l’accord passé avec la FTC, l’EPIC prétend que Google n’a pas la possibilité de modifier son réglement sans le feu vert préalable des utilisateurs. La firme de Mountain View ne devrait donc pas pouvoir changer unilatéralement sa politique, même si cela conduit aussi à une simplification bienvenue, dans la mesure où il y avait beaucoup trop de règles différentes.
L’EPIC et d’autres organisations croient que l’unification des données d’un même utilisateur, qui étaient jusqu’à présent éparpillées sur les différents produits et services (Google, Google+, Gmail, Picasa, YouTube…), va d’abord avoir des finalités mercantiles. Même si Google ne vend ou ne cède pas ces données, l’entreprise peut les exploiter indirectement à travers la publicité ciblée.
Les réclames devraient a priori être plus précises dans la mesure où Google pourra exploiter l’ensemble des informations qu’il a disposition sur un utilisateur en particulier. De son côté, le géant du net tient un discours évidemment très différent. Il assure que la protection de la vie privée des internautes est au centre de ses préoccupations, même si des incidents sont survenus ces dernières années, à l’image de Buzz.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !