La semaine dernière, nous apprenions que Cuba et Google signaientt un contrat hautement symbolique pour l’île : la firme de Mountain View allait avoir des serveurs à Cuba. Alors que l’accès à Internet est toujours très limité pour les foyers, et que les hotspots et cybercafés sont les seules connexions accessibles au web, à la Havane, les choses seraient en train d’évoluer.
2 000 foyers connectés
Le régime castriste ne tiendrait plus autant à garder l’île caribéenne en dehors du flux mondial du web si l’on en croit ses dernières décisions sur le sujet. Après un accord historique avec Google, ce sont désormais 2 000 foyers qui pourront avoir accès à une connexion au web. Une installation individuelle inédite dans un pays où cela était jusque là limité à moins de 5 % des foyers.
Le FAI d’État, Etecsa, a annoncé lancer un plan d’une ampleur inédite pour connecter Cuba. En plus des connexions à domiciles pour deux milliers de foyers de la Havane, le FAI va réduire ses tarifs de 25 %.
Un nouvel espoir
Durant deux mois, le FAI va observer les nouvelles habitudes des riches cubains qui auront accès au web. Si les résultats sont satisfaisants — on imagine que l’analyse portera autant sur le retour sur investissement du FAI que sur les éventuelles pratiques illégales dans le pays, qu’elles soient politiques ou non — les Cubains pourront espérer un déploiement plus large du dispositif.
En dehors de la Havane, qui est aujourd’hui la partie la plus connectée de l’île (bien que le taux de connexion reste très modeste) les Cubains attendent beaucoup d’Internet.
De nombreuses startups locales attendent patiemment ce déblocage du web pour préparer l’arrivée des géants américains sur un marché où tout est à inventer. Ainsi, on peut citer Revolico, créé en fin 2007 (une version cubaine de Craigslist ou Le Bon Coin pour les français) qui malgré l’infrastructure réduite du pays va bientôt fêter ses dix ans d’activité. L’espoir pour les entrepreneurs est désormais permis, le gouvernement de Raul Castro a promis de brancher 50 % des foyers de l’île en 2020 : La startup cubaine a désormais le vent en poupe.
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