Justin Bieber a demandé le retrait d’un jeu vidéo sur Android, qui exploitait son image de façon détournée. L’éditeur se défend en estimant qu’il exerce un droit à la parodie garantie par le premier amendement de la constitution des Etats-Unis, et poursuit le chanteur en justice pour faire valoir ses droits.

Un adolescent de bientôt 18 ans va être le sujet d’une jurisprudence très intéressante pour la liberté d’expression dans l’univers numérique. La société R3C qui produit des applications Android a en effet décidé de poursuivre le chanteur Justin Bieber, parce qu’elle estime qu’il abuse de ses droits à l’image et de ses droits de propriété intellectuelle en demandant le retrait d’un jeu parodique qui exploite sa notoriété.

R3C est en effet l’auteur d’un petit jeu sur Android baptisé « Joustin’ Beaver », dans lequel le joueur doit guider un castor (« beaver » en anglais) à travers une rivière. Le castor qui symbolise le chanteur canadien est équipé d’une lance, d’un sweater violet et est coiffé d’une frange qui rappelle bien sûr celle de Justin Bieber. Il doit alors éviter les photographes des paparazzis (symbolisés par des « photo-porcs ») mais signer des autographes.

Le jeu n’a rien de terriblement infamant pour la star internationale, mais Justin Bieber (ou sans doute ceux qui défendent ses intérêts avec intéressement) estime qu’il s’agit là d’une exploitation non autorisée de sa notoriété, et qu’il faut donc interdire l’application. Or R3C n’est pas du tout d’accord, et entend bien défendre son droit à la caricature et à la parodie en justice.

L’éditeur du jeu a donc décidé de déposer un recours devant un tribunal de Floride, pour que le juge confirme que le Premier Amendement de la constitution américaine protège la liberté d’expression, y compris pour ce type de créations, et qu’il ne s’agit pas d’une violation du droit des marques. Comme le rappelle Hollywood Reporter qui publie la plainte, la Cour Suprême des Etats-Unis a déjà jugé que les jeux vidéo étaient couverts par le Premier Amendement au même titre que n’importe quelle création artistique. Il s’agissait alors d’annuler la loi californienne d’interdiction de la vente de jeux vidéo violents aux mineurs.

Cette fois, il s’agit de savoir si la parodie permet de passer au dessus du droit des marques et du droit à l’image, lorsqu’elle est mise en œuvre dans un jeu vidéo vendu sur une plateforme commerciale.

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