Dans le cadre de la riposte graduée instituée par la loi Hadopi, les ayants droit ont choisi la société TMG pour traquer les pirates. Depuis bientôt deux ans, elle s’efforce de collecter les adresses IP d’internautes accusés d’enfreindre le droit d’auteur sur les réseaux peer to peer. Pour l’heure, aucune déconnexion ni aucune amende n’a été prononcée par la justice. Cependant, les premiers dossiers ont été transmis au ministère public.
Comme nous l’avons expliqué la semaine dernière, la loi Hadopi complète l’action pénale, elle ne la remplace pas. Cela signifie que les actions judiciaires en contrefaçon menées par les ayants droit, comme l’Association de de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), peuvent très bien survenir malgré la mission pédagogique que la Haute Autorité s’efforce de mettre en avant depuis le début.
Pour autant, ces menaces n’empêchent nullement de nombreux internautes adeptes du téléchargement illicite de faire leur possible pour rester sous le radar de la riposte graduée. Et pour y parvenir, beaucoup n’hésitent pas à faire quelques concessions. Certains abandonnent les échanges P2P pour se concentrer sur le visionnage en streaming ou le téléchargement direct.
D’autres en revanche se mettent à utiliser des logiciels jusqu’à présent inconnus du grand public, dans l’espoir de ne pas attirer l’attention des ayants droit. Pourtant, l’un d’entre eux est en train d’exploser depuis le début de l’année. Il s’agit de RetroShare. La courbe de popularité disponible sur SourceForge montre que le logiciel fait face à un succès fulgurant.
Plus de 237 000 téléchargements ont été effectués depuis sa naissance, mais près de 40 % d’entre eux sont survenus depuis janvier (plus de 20 000 en février et plus de 60 000 en mars). Et d’après les statistiques du site, la France est le pays qui est le plus actif puisqu’il concentre près de 17 % des téléchargements, devant les USA, l’Espagne ou encore l’Allemagne.
Qu’est-ce que RetroShare ? Sur le site officiel, il est décrit comme un « logiciel de communication open source, multi plate-forme, privé, sécurisé et décentralisé. Il vous permet de discuter et partager des fichiers en toute sécurité avec vos amis et votre famille en utilisant un modèle de confiance distribuée pour authentifier les personnes et l’OpenSSL pour crypter toutes les communications« .
RetroShare assure que « seuls vos amis peuvent voir et télécharger les fichiers que vous partagez« . Le réseau ne s’appuie sur aucun serveur centralisé, de façon à ne dépendre d’aucune organisation. Par ailleurs, les échanges sont chiffrés de façon à préserver le secret des correspondances entre membres d’un même réseau. « Aucune personne, ce qui inclut votre FAI, ne peut voir les fichiers que vous partagez« .
Le logiciel est disponible pour les systèmes d’exploitation suivants : Windows XP, Windows Vista, Windows 7, Mac OS X, Ubuntu, FreeBSD, Debian et Gentoo.
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