Mise à jour : Le procureur de la République de Paris a confirmé mercredi que le suspect avait été découvert grâce à l’annonce passée par la première victime sur le site LeBonCoin pour la vente d’une moto Yamaha. Sur réquisition, LeBonCoin a fourni une liste de 576 adresses IP s’étant connectées à l’annonce. La police a alors fait identifier les adresses IP par les FAI, qui ont permis d’avoir le nom de chacun des abonnés. C’est alors que le nom de la mère de Mohammed Merah apparaît et qu’il ressort de la liste, étant déjà connu des services du renseignement intérieur.
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Deux jours après les meurtres de Toulouse, où quatre personnes dont trois enfants ont perdu la vie, l’enquête destinée à retrouver le tueur s’est accélérée ces dernières heures. Tandis qu’une importante opération de police est en cours dans la ville rose pour appréhender le suspect, des sources proches des autorités ont expliqué que le traçage de l’adresse IP a été déterminant dans cette affaire.
Selon les premiers éléments rapportés par la presse, les policiers, aidés par des experts informaticiens, sont parvenus à remonter jusqu’au frère du suspect grâce à l’adresse IP de l’accès à Internet ayant servi à répondre à une petite annonce sur Leboncoin.fr. Cette annonce avait été rédigée par la toute première victime du tueur, le maréchal des logis-chef Imad Ibn-Ziaten, tué le 11 mars. Il cherchait à vendre sa moto.
Dans le cadre de leur enquête, les policiers ont très probablement fait jouer le décret relatif à la conservation des données « permettant d’identifier toute personne ayant contribué à la création d’un contenu mis en ligne« . Paru sept ans après la promulgation de la loi du 21 juin 2004 sur la confiance pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), il précise les règles à suivre par l’hébergeur… comme Leboncoin.fr.
« Les conditions de la conservation doivent permettre une extraction dans les meilleurs délais pour répondre à une demande des autorités judiciaires« , précise le décret, qui encadre également les demandes formulées par les autorités policières dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ces dispositions ont certainement dû jouer dans l’affaire de la tuerie de Toulouse.
D’après RTL, une autre piste a été exploitée par les forces de l’ordre pour mettre la main sur le meurtrier. Celui-ci se serait rendu dans une concession Yamaha de la région toulousaine afin de faire retirer le dispositif de géolocalisation installé sur le scooter. Celui-ci sert à connaître la position du véhicule en cas de vol, par exemple.
Dans une autre affaire, celle de Xavier Dupont de Ligonnès, l’adresse IP a également servi aux enquêteurs pour rechercher l’accès à Internet à partir duquel le suspect a pu naviguer en ligne. Toutefois, cet élément n’a pas permis à la police de l’appréhender.
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