Le jeu vidéo sur mobile Clash of Clans subit des restrictions en Iran, après l’avis rendu par un comité gouvernemental sur sa nocivité.

Nocif pour les joueurs, Clash of Clans ? Dans un pays où environ deux tiers des joueurs sur mobile en Iran y jouent, c’est le verdict que vient de rendre un comité gouvernemental appelé à se prononcer sur les effets supposément néfastes que ce jeu vidéo mobile produirait chez une partie de sa clientèle. Par conséquent, des mesures ont été prises pour restreindre l’accès au jeu dans le pays, a signalé la BBC dans son édition du 28 décembre.

Mais Clash of Clans, qu’est-ce c’est ? Il s’agit d’un jeu de stratégie en temps réel pour iOS et Android développé par Supercell. Clairement tourné vers le multijoueur, il met en scène un monde à mi-chemin entre le médiéval et le fantastique dans lequel il faut bâtir une cité aussi fortifiée que possible pour résister aux assauts adverses tout en constituant une puissante armée pour aller faire la guerre aux autres.

Décrit ainsi, le titre ne donne pas le sentiment d’être franchement nuisible. Pourtant, il est rapporté que le jeu encourage la violence et les conflits communautaires (ce qui n’est sans doute pas neutre dans un pays ayant une certaine diversité ethnique), tout en ayant un effet addictif sur les joueurs — un mot que l’Académie nationale de médecine réfute en France, préférant l’expression de « pratique excessive ».

La nature des mesures prises à l’encontre de Clash of Clans n’est pas claire. S’il n’est officiellement pas question de bannir le jeu en Iran, bien que des témoignages indiquent pour l’instant que les restrictions affectent tout le monde, la manière dont le pays va s’y prendre pour limiter l’accès au jeu reste à préciser. On estime qu’environ deux tiers des joueurs sur mobile en Iran jouent à Clash of Clans.

Clash of Clans

Les rapports que l’Iran entretient avec le jeu vidéo ne sont pas simples. Dans le passé, le pays s’est illustré en bloquant l’accès à Battle.net — le service vidéoludique conçu par Blizzard pour accéder à ses jeux, comme World of Warcraft, Diablo ou StarCraft –, en bannissant les personnages féminins de League of Legends et en s’opposant à la sortie de Pokémon Go, perçu comme un outil d’espionnage.

Clash of Clans nécessite une connexion à Internet pour y jouer. Pour échapper à l’actuel blocage, les joueurs iraniens les plus débrouillards peuvent toujours passer par un VPN ou un proxy pour utiliser une autre adresse IP.

Succès et micro-paiements

Le succès indéniable de Clash of Clans a poussé Supercell à persévérer avec cet univers en sortant au début de l’année Clash Royale. Spin-off du premier, il regroupe plusieurs genres de jeu : arène de bataille de type MOBA, « tower defense » et cartes de jeu à collectionner pour améliorer son armée et obtenir des troupes supplémentaires. Clash Royale n’est pas concerné par les mesures décidées ces jours-ci en Iran.

Bien que gratuits, Clash of Clans et Clash Royale sont clairement conçus pour susciter une certaine frustration chez le joueur, de manière à l’inciter à procéder à des micro-achats afin de réussir plus facilement. Par exemple, au lieu d’attendre des heures pour accumuler un certain nombre de pièces d’or, le joueur a la possibilité de se rendre dans la boutique en jeu pour acquérir des coffres sans attendre.

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