C’est une initiative très intéressante de la police australienne. Face à l’explosion des accès WiFi, les forces de l’ordre de l’État du Queensland ont décidé d’aider la population à sécuriser leur connexion sans fil. Comment ? En patrouillant dans les rues afin de détecter les réseaux mal configurés ou ne disposant pas de la moindre protection, rapporte le Sydney Morning Herald.
Concrètement, les agents de police qui participent à l’opération disposent d’un ordinateur qui balaie les environs durant leur patrouille en voiture (une pratique appelée Wardriving). Dès qu’un réseau sans fil ne répondant pas aux normes minimales de sécurité est repéré, les policiers laissent dans les boîtes aux lettres de la zone un guide expliquant comment et pourquoi protéger un accès WiFi.
Les policiers repassent ensuite quelques jours plus tard dans la zone afin de vérifier si les consignes ont bien été suivies. Selon le quotidien australien, cette initiative a vu le jour en 2009 dans le cadre d’une campagne de sensibilisation de la population et des commerces contre la fraude. Le projet a toutefois été véritablement lancé jeudi à l’occasion de la semaine contre les fraudes à la consommation.
Il est certain que les réseaux sans fil non sécurisés seront la priorité absolue des policiers. Cependant, les forces de l’ordre devraient également s’intéresser au protocole WEP (Wired Equivalent Privacy), dont le niveau de protection n’est plus suffisant. Nul doute que les autorités inviteront les propriétaires d’accès WiFi mal réglés à opter pour le protocole le plus récent, à savoir WPA2 (Wi-Fi Protected Access 2).
La sécurisation indispensable du WiFi
De nos jours, rares sont les modems-routeurs à ne pas disposer d’une fonction WiFi. cette norme sans fil fort pratique permet en effet de créer facilement un réseau local sur lequel de nombreux appareils peuvent venir se raccorder : ordinateurs, téléphones mobiles, tablettes numériques… plus besoin d’établir une liaison physique avec un câble : toutes les communications sont envoyées et reçues à distance.
Le problème, c’est la sécurisation des ondes. Celles-ci transportant des informations qui ne regardent que l’internaute, il est essentiel de les protéger pour ne pas qu’elles puissent être lues par d’autres. Or, nombreux sont les abonnés à Internet qui ne savent pas faire les réglages adéquats pour blinder leur accès sans fil ou se contentent des paramètres de base, dont l’efficacité laisse à désirer.
Plus personne ne recommande aujourd’hui de protéger son accès WiFi avec le protocole WEP. L’Hadopi, par exemple, le décrit ainsi : « le chiffrement WEP présentant des vulnérabilités bien connues et largement exploitées, il est vivement recommandé de porter son choix, si votre équipement le permet, sur les protocoles WPA ou WPA2. […] Il s’agit de protocoles plus récents et offrant une sécurité accrue« .
Toute la question est désormais de savoir si l’initiative australienne va faire des petits. Pourrait-on imaginer par exemple la police nationale ou municipale parcourir les villes de France avec le souci de détecter les réseaux WiFi ne répondant pas aux dernières normes de sécurité ? Y seriez-vous favorables ?
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.