Nimesh Patel, un utilisateur de Facebook qui vit dans l’Ilinois, fait partie des membres d’une action collective à avoir a porté plainte contre le système de reconnaissance faciale du réseau social. Cette technique est notamment utilisée par la plateforme pour identifier automatiquement les personnes qui apparaissent sur les photos.
Patel affirme que l’entreprise a sauvegardé ses données biométriques, comme par exemple la distance entre sourcils ou la longueur de sa bouche, qui permettent de l’identifier facilement. L’accusation collective s’appuie sur une loi de l’Illinois, la Biometric Information Privacy Act (BIPA) entrée en vigueur en 2008, qui prévoit plusieurs mesures contre ce genre d’activité, notamment en matière de récolte et de stockage d’empreintes digitales et vocales.
Selon cette loi, les entreprises doivent déclarer aux autorités pour combien de temps elles garderont ce genre de données au sein de leurs serveurs de stockage et quand elles les détruiront de manière définitive. En Europe, l’entreprise de Mark Zuckerberg a dû supprimer en 2012 cette fonctionnalité de reconnaissance pour préserver la confidentialité de ses membres.
L’action collective entreprise reproche à Facebook de contrevenir à la loi en stockant des données biométriques grâce à son système de suggestion d’identification. Facebook, de son côté, nie ce fait et a ajouté que ses utilisateurs ont la possibilité de désactiver la fonctionnalité d’identification automatique.
Le procès, prévu en octobre 2017, est très attendu
La réponse judiciaire à cette affaire, qui sera jugée en octobre, promet un tournant décisif. Le professeur d’informatique Anil Jain, de la Michigan State University, explique : « [Ces systèmes] recueillent des points de repère en balayant les contours du visage, des sourcils, du nez, les formes des lèvres, les deux extrémités de la bouche, et ainsi de suite. »
Mais le professeur constate aussi que Facebook a développé en 2014 une nouvelle méthode d’identification automatique, basé sur un processus d’apprentissage des I.A., appelée DeepFace. Ce système serait capable de reconnaître des visages après avoir recueilli et élaboré une multitude de données concernant des sujets, sans, toutefois, les stocker dans des archives. « La question concerne ce qu’ils stockent dans la banque de données, » souligne Jain.
Si le système de DeepFace identifie automatiquement les utilisateurs sans stocker leurs données biométriques, Facebook ne transgresse pas la loi de l’Illinois.
Le réseau social n’est pas la seule entreprise à être ciblée par ces plaintes : Google et Snapchat en font aussi les frais, tandis que Shutterfly, un site de stockage de photographies, a dû indemniser ses plaignants.
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