Il s’appelle Max Schrems, il est Autrichien et il est sans aucun doute l’un des pires cauchemars de Facebook. En l’espace de quelques mois, ce jeune étudiant a multiplié les actions judiciaires à l’encontre du réseau social. Son but ? Le forcer à respecter sa vie privée et la confidentialité de ses données, en s’attaquant aux méthodes employées par le site communautaire pour collecter et utiliser des informations.
La CNIL irlandaise, compétente depuis que Facebook a choisi Dublin pour établir son siège européen, a ainsi réceptionné une vingtaine de plaintes portant sur des sujets très divers. Cela va des « pokes » aux profils fantomatiques, en passant par l’étiquetage (« tag »), la synchronisation, la suppression des contenus, la publication de contenus sur le profil d’autres usagers, la messagerie, la reconnaissance faciale…
Une persévérance qui a fini par payer fin août, après le dépôt de seize plaintes. Un premier courrier de la CNIL irlandaise sur les pratiques du réseau social lui a été adressé afin de l’informer qu’une enquête allait être ouverte afin de vérifier ses allégations. Quatre mois plus tard, en décembre, un premier rapport de 150 pages a été publié par l’autorité de contrôle.
Visiblement très inquiet de la détermination du jeune homme à pilonner Facebook en multipliant les plaintes auprès de la CNIL irlandaise, le réseau social a tenté de calmer le jeu en dépêchant Richard Allan, en charge chez Facebook des questions règlementaires pour l’Europe, à Vienne pour rencontrer Max Schrems. Sans grand succès, puisque l’Autrichien n’a pas mis fin à sa croisade.
Le site Europe versus Facebook vient en effet de se doter d’une nouvelle section baptisée « Get your data ! » (récupérez vos données !). Signalée par Challenges, la rubrique explique aux internautes européens inscrits sur le réseau social comment récupérer leurs informations (par courrier électronique ou par voie postale, le formulaire électronique étant désactivé pour empêcher un exode trop massif).
Et pour contraindre le site communautaire à respecter scrupuleusement la volonté des internautes voulant récupérer leurs données, le site de Max Schrems explique comment porter plainte auprès de la CNIL irlandaise contre Facebook, si aucune réponse n’est apportée au bout d’un certain temps (40 jours).
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