Mise à jour : Youssef Benkhouya nous indique que son service est désormais offert gratuitement.
Article du 19 avril 2012 –
Puisqu’Internet est par définition international, est-il possible de se couper du web national pour éviter d’être surveillé par les autorités locales ? Youssef Benkhouya nous a contacté pour nous faire part du lancement de son service Country Blocklist, qui vise cet objectif. Il propose en effet de télécharger des listes d’adresses IP de pays entiers, dans un format standard, qui peuvent ensuite être importées dans des pare-feux spécialisés comme Peerguardian, Protowall, PeerBlock, Outpost Firewall, etc.
Ces pare-feu bloquent automatiquement tout envoi ou réception de données en provenance ou à destination des adresses IP listées. « Je pense que chacun y trouvera son utilité, ça peut servir à protéger sa vie privée pendant les téléchargements P2P, éviter une surveillance des services locaux, ou autre…« , nous explique Youssef Benkhouya.
Les outils comme PeerGuardian sont très populaires au sein des utilisateurs de logiciels de P2P comme eMule ou BitTorrent, puisqu’il existe déjà des listes entières de plages d’adresses IP réputées être utilisées par des « chasseurs de pirates » comme TMG (la société chargée d’envoyer les adresses IP des internautes qu’elle repère à l’Hadopi) Mais la méthode a ses failles, puisqu’il faut avoir détecté au préalable les adresses IP effectivement utilisées par les TMG et consorts, ce qui n’est pas une mince affaire.
Reste que juridiquement, TMG n’a le droit d’utiliser que des robots situés en France, donc utilisant une adresse IP française, pour éviter tout risque d’illégalité sur l’importation ou l’exportation de données personnelles. L’internaute qui voudrait donc se mettre totalement à l’abri pourrait décider de couper toute communication avec les adresses IP françaises lorsqu’il utilise un logiciel de P2P. Radical.
Comptez tout de même 10 euros par an pour recevoir la liste des adresses IP à bloquer.
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