Deux personnes, Giulio Occhionero et sa sœur, Francesca Maria Occhionero, ont été arrêtées par les forces de l’ordre pour avoir piraté des comptes e-mail de plusieurs personnalités italiennes.
Roberto Di Legami, le responsable de l’enquête italienne, explique : « On a trouvé des dizaines de milliers de comptes email piratés, et parmi eux il y avait des comptes appartenant à des banquiers, des entrepreneurs et à plusieurs cardinaux. »
18 327 comptes email piratés
En effet, selon la police, Giulio Occhionero, un ingénieur nucléaire de 46 ans résidant à Rome, était à la tête de ces opérations de piratage informatique, qu’il menait avec des malwares qui infectaient plusieurs comptes. L’homme avait archivé les 18 327 comptes dans un serveur situé aux États-Unis et les avait classés dans 122 catégories différentes.
D’après Di Legami, Occhionero aurait commis ces crimes pour « faire des investissements basés sur de l’information confidentielle » avec son entreprise située à Londres, la Westland Securities. Effectivement, on trouve parmi les victimes les anciens premiers ministres italiens Matteo Renzi et Mario Monti, et Mario Draghi, le directeur actuel de la Banque Centrale Européenne (BCE).
On trouve parmi les victimes Matteo Renzi, Mario Monti et Mario Draghi
Mais les avocats des deux suspects organisent sa défense en s’appuyant sur le fait que l’ingénieur « avait ces serveurs à l’étranger pour son travail [et que] les adresses qu’il avait sur son agenda électronique étaient des informations que nous pouvions tous avoir sur nos ordinateurs. » Du côté de la sœur, diplômée en chimie, les avocats soulignent qu’elle n’a pas les compétences requises pour les délits dont on l’accuse.
Ce qui complique encore plus les choses c’est la signature laissée par le malware : une pyramide avec un œil à son sommet, symbole qu’on attribue aux « Illuminatis » et à la franc-maçonnerie et qui alimente bien des fantasmes conspirationnistes. Problème : la police a confirmé que Giulio Occhionero appartient à la franc- maçonnerie et a été « Grand Maître » de sa loge à Rome.
Debora Serracchiani, un des leaders du Parti Démocratique de Renzi, a relancé : « Tout doit être réglé rapidement, en évitant des fuites d’information. Indéniablement, on a découvert un plan criminel sur lequel l’on peut formuler beaucoup d’hypothèses. »
Pour le moment, la police italienne est en train d’attendre le serveur incriminé que le FBI lui enverra des États-Unis. Ainsi, l’enquête continue et promet de dévoiler d’autres détails sur cette enquête un brin romanesque, dont le nom, attribué par la police italienne, rappelle les titres des fictions conspirationnistes de Dan Brown : « Eye Piramid ».
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