C’est peu dire qu’il y a un énorme travail de communication à réaliser par le Parti Pirate français, au moment où il se lance dans la bataille des élections législatives. Selon un sondage réalisé par Mingle auprès d’un échantillon représentatif de 1090 internautes, seuls 12 % des Français déclarent connaître le Parti Pirate (19 % chez les hommes).
Un tel chiffre de notoriété paraît extrêmement faible lorsque l’on songe que 12 % est actuellement le score qu’obtient le Parti Pirate allemand dans les sondages nationaux, en se hissant comme troisième force politique du pays au coude à coude avec les Verts. Dans les tout derniers sondages compilés par le Spiegel, le Parti Pirate allemand obtient même 13 % des intentions de vote, et semble s’y stabiliser.
Il est ainsi étonnant de constater qu’il y a en proportion plus d’Allemands décidés à voter pour le Parti Pirate que de Français qui ont simplement entendu parler de cette nouvelle force politique. Le Parti Pirate semble progresser partout en Europe, sauf en France où il devrait pourtant être poussé par l’Hadopi. En Autriche, le score du Parti Pirate lui a permis récemment de gagner un siège au conseil municipal d’Innsbruck.
En France, le Parti Pirate vit dans une indifférence qui laisse songeur. Comme nous le constations récemment, il ne compte que 200 membres contre plus de 21 000 pour son homologue allemand.
Or la direction du PP français réfute systématiquement toute responsabilité dans le fiasco, quitte à flirter parfois avec l’incohérence. « Nous avons 230 adhérents, soit le même nombre que le Parti Pirate allemand en 2009. Nous ne sommes structurés que depuis 2009« , s’est ainsi défendu Maxime Rouquet, le co-président, cité récemment dans un article d’Owni. Comme expliquer qu’en trois ans, le Parti Pirate allemand a multiplié par cent le nombre de ses adhérents, alors que le Français est resté dans les starting-blocks ?
Pour s’expliquer, le PP France accuse régulièrement le mode électoral qui rend inaudibles les petits partis, l’impossibilité d’être remboursé des frais de campagne en deça d’un score qu’il ne peut prétendre atteindre, ou encore la mentalité française qui est moins militante qu’ailleurs en Europe… Des arguments qui sont tous valables à certains degrés, mais qui ne permettent certainement pas d’expliquer à ce point un tel manque de notoriété.
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