Selon la dernière estimation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le coût du déploiement de la fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH) sur l’ensemble du territoire français sera de 21 milliards d’euros sur quinze ans. À titre de comparaison, cela représente 60 % du grand emprunt, dont seuls 2 milliards d’euros sont consacrés au développement des réseaux à très haut débit.
Déployer le très haut débit coûte donc très cher. La Commission européenne en est consciente, et propose donc d’ouvrir une consultation publique afin de dégager des solutions qui permettront de réduire la facture engendrée par l’installation de nouveaux réseaux de télécommunications. Et selon Bruxelles, il est possible de diminuer d’un quart le montant des investissements nécessaires à cet objectif.
« Si nous voulons que des réseaux à haut débit plus rapides se développent en Europe, nous devons réduire le prix des travaux nécessaires à leur déploiement. Il faut tester des idées concrètes visant à réduire les coûts et à faciliter l’accès à ces infrastructures ainsi que leur réutilisation et leur partage » a déclaré Neelie Kroes, en charge de la politique numérique au sein de la Commission.
D’après Bruxelles, c’est en particulier sur les travaux d’infrastructure que les efforts doivent se concentrer. Ils représentent en effet jusqu’à 80 % du coût d’investissement total. En améliorant la coordination des projets de génie civil, en réutilisant des infrastructures existantes et en favorisant la coopération entre divers acteurs, la Commission voit des leviers très intéressants à actionner.
La réduction du coût de la pose de la fibre optique au sein de l’Union européenne est un enjeu capital pour la croissance sur le Vieux Continent. La Commission estime que le très haut débit, en augmentant de 10 points son pourcentage de pénétration, peut générer entre 1 et 1,5 point de pourcentage de croissance à l’économie. Dans un contexte de faible croissance, c’est indispensable.
Rappelons toutefois que le rapport de l’Inspection générale des finances sur l’efficacité des dispositifs publics actuels pour financer l’innovation a nuancé très vivement les supposés effets positifs du très haut débit sur la croissance économique. La « corrélation n’est pas systématique entre le niveau de modernisation des infrastructures et la performance de l’économie numérique« .
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