Depuis ce lundi, l’organe de régulation d’Internet en Chine travaille à la constitution d’un registre des différents app stores nationaux. Motif invoqué : « De nombreuses applications contiennent des informations illégales, violent les droits des utilisateurs ou présentent des menaces de sécurité ».
Ce registre permettra surtout au gouvernement de disposer d’informations sur les responsables légaux des plateformes virtuelles qui proposent des applications mobiles. Et elles sont nombreuses dans un pays où les utilisateurs peuvent télécharger ces outils depuis des plateformes variées, notamment pour les apps Android — le Play Store étant inaccessible en Chine –.
Ces marchés virtuels sont majoritairement détenus par des grands groupes de télécoms comme Badu, Xiaomi ou encore Alibaba et contiennent souvent différentes versions d’une application, ce qui multiplie les risques d’infection par malware.
Concrètement, cette liste facilitera surtout le travail de censure potentiel des autorités, alors que les apps s’avèrent jusqu’ici plus compliquées à contrôler qu’Internet. Le New York Times rappelle à juste titre que les versions chinoise et anglophone de son app ont été supprimées de l’App store — autorisé en Chine — juste avant Noël, car celles-ci contrevenaient à la loi, même si la nature de ces infractions n’a pas été précisée.
Le gouvernement chinois avait commencé à censurer le site du quotidien américain en 2012 après la parution d’une série d’articles sur la fortune personnelle accumulée par la famille de Wen Jiabao, premier ministre de l’époque. Fin 2016, juste avant la suppression de ses apps, le New York Times s’apprêtait à sortir des révélations sur les pratiques financières cachées du gouvernement chinois, notamment son aide discrète en faveur de la plus grande usine de fabrication d’iPhone à Zhengzhou.
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