Rien ne sert de courir. Alors que l’enquête antitrust visant Google dure déjà depuis plus d’un an et cinq mois, le commissaire européen en charge de la concurrence se veut patient. Les plaintes sont étudiées avec attention par la Commission, mais rien n’indique que cela débouchera nécessairement sur une plainte contre le géant américain.

Devant les accusations anticoncurrentielles ciblant Google, la Commission européenne a ouvert officiellement une enquête pour vérifier si le géant américain abuse effectivement de sa position dominante dans la recherche en ligne pour phagocyter ses concurrents. C’était le 30 novembre 2010. Un an et cinq mois plus tard, l’enquête suit son cours mais Bruxelles a tenu à tempérer les velléités des uns et des autres.

Interrogé par Reuters, le commissaire européen en charge de la concurrence a rappelé que la procédure d’enquête ne va pas nécessairement déboucher sur une plainte contre Google. « Nous n’en sommes pas encore là. C’est une affaire complexe. Nous ne sommes pas pressés » a commenté Joaquín Almunia. Au total, Google est visé par seize plaintes.

Concrètement, il est reproché à la firme de Mountain View de manipuler les résultats de son moteur de recherche – très utilisé dans le monde, notamment en Europe – pour promouvoir ses services annexes ou ceux de ses partenaires concurrents. Si personne ne conteste le fait qu’un moteur de recherche doit nécessairement hiérarchiser son contenu, d’aucuns estiment que Google ne le fait pas de façon loyale.

Sur le Vieux Continent, Google est très populaire. Les quatre grands pays que sont l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni sont tous sous la coupe du moteur de recherche. Ce dernier dispose en effet dans chacun de ces pays une part de marché d’au moins 90 %. Il existe pourtant des alternatives tout à fait viables. Mais encore faut-il les connaître. Et parvenir à transgresser ses propres habitudes.

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