On trouve son réconfort où l’on peut. Si la défaite du candidat sortant paraissait déjà acquise au dernier jour de la campagne officielle, l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy s’est tout de même fendue vendredi d’un long communiqué rempli de données chiffrées pour se féliciter d’avoir remporté « la bataille d’Internet ». Elle avait été lancée en début d’année, bien avant l’entrée officielle en campagne du chef de l’Etat.
« Le 4 mai 2012, vous êtes plus de 768 000 amis de Nicolas Sarkozy sur Facebook (631 495 sur sa page de campagne et 136 706 sur sa page personnelle), dont plus de 262 000 à l’avoir rejoint pendant la campagne : c’est un record en France et en Europe, et 7 fois plus que François Hollande, sur le réseau social le plus populaire du pays (27 millions de membres en France)« , commence ainsi la note publiée sur le site de campagne de Nicolas Sarkozy.
« Portée par une dynamique et un taux d’engagement exceptionnels, la deuxième page de Nicolas Sarkozy, dite Timeline, a dépassé en quelques semaines celle de François Hollande pourtant lancée un an auparavant, en nombre d’abonnés« .
L’équipe de Nicolas Princen, le chargé de campagne numérique de Nicolas Sarkozy, publie toute une série de chiffres pour se féliciter d’avoir gagné la bataille de la visibilité sur Internet. Par exemple sur Twitter, « porté par un taux d’engagement très fort, le compte @nicolassarkozy a réussi à de très nombreuses reprises à promouvoir ses hashtags en tête des trending topics, France et plusieurs fois Monde, laissant les places d’honneurs aux hashtags portés par le camp adverse« .
Mais l’équipe de la web campagne a beau se glorifier dans un débat pour savoir qui avait la plus grande, le résultat deux jours plus tard fut là : François Hollande a quand même gagné.
Nicolas Sarkozy « a conscience qu’à travers Internet, c’est non seulement l’image de notre campagne qui est en jeu, mais aussi la façon dont il souhaite gouverner qui est représentée : de façon moderne, transparente, ouverte et efficace !« , pouvait-on lire vendredi. Le problème est que pour avoir davantage de chances de gagner, il aurait fallu le démontrer pendant les cinq années qui ont suivi, comme nous le rappelions le même jour en rappelant le bilan de la présidence Sarkozy en matière d’atteinte aux libertés sur Internet.
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