Aurélie Filippetti, qui était déjà chargée des questions culturelles pour François Hollande lors de la campagne électorale, a été nommée mercredi soir ministre de la Culture de la Communication au sein du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Une nomination logique d’une jeune ministre qui aura la lourde tâche de faire oublier les déboires de ses prédécesseurs Renaud Donnedieu de Vabres, Christine Albanel et Frédéric Mitterrand, qui ont tous porté des lois mal vécues sur Internet (successivement les lois DADVSI, Hadopi 1 et Hadopi 2).
Très certainement cadrée à l’Elysée par David Kessler, Aurélie Filippetti devra notamment conduire le fameux « acte 2 de l’exception culturelle » annoncé pendant la campagne de François Hollande, pour définir l’après-Hadopi. A cet égard, la ministre a soufflé le chaud et le froid, en étant d’abord brillante à l’Assemblée Nationale lorsqu’il a s’agit de s’opposer à la riposte graduée, puis inquiétante lorsqu’elle a proposé récemment la mise en place de tribunaux spécialisés pendant la campagne :
Par ailleurs, Fleur Pellerin a été nommée ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, sous la houlette du ministère de l’industrie d’Arnaud Montebourg. Elle prend ainsi la succession d’Eric Besson. Une nomination là aussi logique par rapport au déroulé de la campagne, puisque Fleur Pellerin avait été chargée de conseiller François Hollande sur les questions numériques.
Cette mission auprès du candidat lui avait permis de nouer de nombreux contacts dans l’industrie numérique et de prendre connaissance des problématiques particulières des start-up. « Le numérique est une terre qu’il faut nourrir avant d’espérer en récolter les fruits« , avait-elle écrit au Collectif du Numérique, pour expliquer le programme de François Hollande.
Elle expliquait alors que les entreprises du secteur bénéficieront de réformes globales destinées à toutes les PME comme l’accès simplifié au crédit impôt recherche, à des instruments nouveaux d’aide à l’investissement, ou aux marchés publics. L’un des ses plus gros chantiers, parmi les plus complexes techniquement, sera la fiscalisation en France des « géants du net » comme Facebook, Amazon ou Google. Un dossier sur lequel l’ancienne majorité s’est cassée les dents.
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